Les résidants qui ont mis un journaliste du
MédiaMatinQuébec
[quotidien gratuit publié par les lockoutés] sur la piste affirment
avoir vu quelqu’un, probablement le camelot, balancer les journaux
dans le conteneur à déchets. D’autres piles de journaux de
livraisons récentes ont été retrouvées dans le même conteneur,
disent-ils.

Des exemplaires par milliers distribués
gratuitement, une campagne d’abonnement énergique comme on n’en a
jamais vu dans les 20 dernières années au Journal de Québec

Nous savons que depuis le début du conflit, des milliers
d’exemplaires du Journal de
Québec ont été distribués gratuitement, souvent à des
lecteurs qui ne l’ont même pas demandé ou, pis encore, à ceux qui
avaient avisé le Journal
qu’ils n’en voulaient plus. Plusieurs camelots doivent distribuer
une quantité importante de journaux chez des gens qui ne l’ont pas
demandé. Certains ont dit à nos membres en avoir marre.

Le Journal de Québec
est-il en train de devenir le DEUXIÈME quotidien gratuit de la
capitale?

Avec la découverte de la fin de semaine, on est maintenant en droit
de se demander quel est le véritable tirage du Journal de Québec actuellement.
Combien de personnes se sont désabonnées? Combien d’exemplaires
restent sur les tablettes des dépanneurs et des autres points de
vente? Les annonceurs qui paient leur publicité en fonction du
lectorat doivent savoir s’ils en ont pour leur argent, si la
visibilité qu’on leur promet est réelle. Il y a quelques jours,
dans un courriel qu’il a intitulé «Le Journal de Québec a faim», un annonceur nous a écrit
avoir reçu cinq appels d’un représentant du Journal de Québec en moins de dix
jours. Il nous dit lui avoir répondu ne pas être intéressé, parce
que le Journal de Québec
«n’est présentement pas lu par
beaucoup de personnes». Le même annonceur poursuit en
précisant qu’on lui répond que «tout va bien chez eux et qu’il n’y a rien de
changé.» Vraiment? Des exemplaires par milliers distribués
gratuitement, une campagne d’abonnement énergique comme on n’en a
jamais vu dans les 20 dernières années au Journal de Québec, des appels
harassants chez les annonceurs et, la cerise sur le gâteau, des
exemplaires aux vidanges! Tout va très bien, madame la marquise.
Vraiment, il n’y a rien de changé?