Pour les syndicats d’Amérique du Nord, le PSP a tout faux
20 août 2007
Des représentants des grands syndicats du
secteur de lénergie du Canada, du Mexique et des États-Unis,
réunis à Montréal, ont dénoncé dune seule voix le Partenariat pour
la sécurité et la prospérité (PSP). Ils constatent que le PSP est
une recette dintégration débridée qui attaque de front les droits
démocratiques des peuples et balaie sous le tapis les immenses
défis écologiques. Leur bilan a conclu une assemblée tenue le
samedi 18 août 2007, à laquelle participait le SCFP ainsi que de
grandes coalitions de la société civile. Cette rencontre est leur
réponse au sommet Bush-Harper-Calderón à Montebello.
Le coordonnateur du secteur
hydroélectricité du SCFP, Charles Paradis, a déploré que le Québec
soit absent des discussions du sommet de Montebello. Dans son
esprit, le PSP représente une menace directe à la capacité des
États à exercer leur souveraineté au plan de la gestion
énergétique.
Les syndicats et leurs alliés ont souligné que les chefs dÉtat
nouvriront la porte quaux représentants des grandes entreprises
des trois pays, regroupés au sein du Conseil nord-américain de la
compétitivité (CNAC). «Les
décideurs gouvernementaux prêtent une oreille attentive aux
dirigeants des multinationales, mais ne veulent rien entendre de la
société civile», commente Pierre-Yves Serinet, du Réseau québécois sur lintégration continentale
(RQIC).
Cest de cette démarche biaisée que prend forme un modèle
dintégration axé sur le programme du président George Bush, obsédé
par les besoins des multinationales et la surenchère militaire et
sécuritaire. Pourtant, la sécurité des peuples, fondée sur leurs
droits démocratiques et sur leur capacité à utiliser leurs
ressources pour se développer durablement, est gravement compromise
par le PSP. En déréglementant, en privatisant et en tournant vers
les États-Unis les ressources énergétiques nord-américaines, le PSP
ferait grimper les coûts, baisserait les salaires et enterrerait
définitivement le protocole de Kyoto. Par-dessus tout, cette
élimination des leviers de contôle public déposséderait les nations
de toute souveraineté énergétique.
Pour opposer leur modèle de développement social et démocratique à
cette catastrophe annoncée, les syndicats et leurs alliés sociaux
ont convenu de renforcer et détendre leurs liens hémisphériques,
en vue dune intégration solidaire et plus humaine.
Prenez connaissance de la déclaration commune de la
rencontre en cliquant ici.