Claude Généreux répond à l’Association médicale canadienne
1 août 2007
Si vous avez
à cur la survie de notre système de santé accessible et universel,
vous venez de recevoir une mauvaise nouvelle. LAssociation
médicale canadienne et son président, le Dr Colin McMillan,
appuient maintenant le recours à lassurance privée pour obtenir
des soins dans des entreprises privées. Le prétexte : réduire les
temps dattente dans le réseau public.
Pourtant, le rapport Romanow et toute la recherche effectuée depuis
démontrent clairement que le recours au secteur privé vient
parasiter les ressources du secteur public. Les temps dattente
dans les hôpitaux publics sallongent encore et il faut remplacer
les médecins qui ont déserté, à raison de neuf ans de formation
coûtant 2,3 millions de dollars par spécialiste perdu.
Et adieu
légalité daccès! Les plus fortunés sortent leurs gros sous et
passent devant tout le monde. Les médecins des cliniques privées
ont alors intérêt à faire durer la crise du système public pour
maintenir le flot de patients prêts à payer par découragement.
LAssociation médicale canadienne na pas fait ses devoirs : aucune
preuve, aucune recherche nappuie ce virage radical. Plutôt que
daggraver les maux du réseau public au profit dune poignée de
privilégiés, attaquons-nous au vrai problème : le manque scandaleux
de financement pour notre réseau alors que le gouvernement
fédéral accumule surplus par-dessus surplus.
Claude Généreux
Secrétaire-trésorier national, Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP)