Le SCFP contre les PPP
28 mai 2007
Le secteur municipal du SCFP sonne lalarme!
Grâce à une vaste campagne publicitaire mise en branle dès
aujourd’hui, le Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP-FTQ) désire alerter la population sur les pièges des
partenariats public-privé (PPP). «Cest un mythe assez répandu
que le privé est plus efficace que le public. Nous devons informer
nos concitoyens que le recours aux PPP est un leurre. Toutes les
analyses sérieuses vont dans le même sens, quand tout est pris en
considération, il en coûte plus cher aux contribuables pour
réaliser des projets en PPP quen mode traditionnel», lance
Marjolaine Boutin, présidente du secteur municipal du SCFP.
Pour faire passer son message, le syndicat na pas lésiné sur les
moyens : panneaux daffichage dans sept régions pendant quatre
semaines, publicités radio en français et en anglais dans 27
stations pendant trois semaines, et une présence dans plusieurs
journaux régionaux.
Pour le plus grand syndicat du secteur
municipal au Québec, les partenariats public-privé sont une menace
qui plane sur la qualité des services publics et sur la santé
financière des villes. Une menace qui pourrait fort bien se
concrétiser très rapidement, considérant léventail des lois et
dispositions mises en place par le gouvernement Charest pour
faciliter, voire forcer, lutilisation des PPP pour les projets
dinfrastructures municipales.
«Avec la toile daraignée que le gouvernement a tissée, il ny a
plus rien qui soit à labri des ambitions des entrepreneurs,
soutient Michel Parent, vice-président du SCFP-Québec. Un beau
matin, on pourrait avoir la mauvaise surprise de voir une
entreprise privée mettre la main, pour 25 ans, sur nos systèmes
dassainissement des eaux, nos égouts ou nos aqueducs. Dans ce
scénario, adieu limputabilité et le contrôle des citoyens sur
leurs services. Côte-Saint-Luc et Westmount sont déjà engagés dans
cette voie et on est pris avec un centre sportif en PPP à
Sherbrooke. Cette tendance doit cesser et nous allons prendre les
moyens pour informer le public des dangers que représente cet
effritement de nos services publics.»