Le nombre d’accidents et de morts au travail continue à grimper
27 avril 2007
Le 28 avril, Jour de deuil national, les
travailleurs doivent être unis et affirmer leur droit à la santé et
à la sécurité au travail, selon le Syndicat canadien de la fonction
publique.
«En ce Jour de deuil national, nous devons nous rappeler les
raisons pour lesquelles des membres sont blessés et tués au travail
alors que ces accidents pourraient être évités, déclare Paul
Moist, président national du SCFP. Les gouvernements ne font pas
appliquer les lois et les employeurs ne sy conforment pas.»
Le Jour de deuil national existe depuis plus de 20 ans. Pourtant,
le nombre daccidents et de morts continue à grimper.
«En 1984, lorsque le Jour de deuil national
a été décrété, les commissions des accidents du travail de tout le
Canada avaient reconnu 744 morts au travail, a rappelé Paul
Moist. En 2005, il y en avait 1097. Aussi horribles que soient
ces statistiques, la réalité est encore pire, parce que de
nombreuses maladies professionnelles ne sont pas reconnues par les
commissions des accidents du travail.»
Depuis 1984, plus de 19,000 travailleurs canadiens ont perdu la vie
au travail et plus de 20,000,000 ont été blessés. Le Centre détude
des niveaux de vie signalait quen 2005, lincidence des morts au
travail au Canada était de 6,8 par 100,000 travailleurs, en hausse
par rapport à 5,9 par 100,000 travailleurs en 1993.
«Ce carnage doit sarrêter et on peut y mettre fin si les
gouvernements instaurent des programmes de prévention et font
respecter les lois», poursuit Claude Généreux,
secrétaire-trésorier national du SCFP.
Cinq membres du SCFP Kim Weitzel, Shawn Currier, Jason Negrich,
Alain Simard et Frederick Michael Bonvie sont morts au travail en
2006 et des milliers dautres ont été blessés.
«Plus personne ne devrait mourir ni tomber malade à cause de son
travail, conclut Claude Généreux. Les travailleurs font leur
part pour prévenir la maladie et la mort il est temps que les
gouvernements et les employeurs fassent la leur.»