Mandat de grève pour les cols blancs de Saint-Bruno-de-Montarville
20 novembre 2025
Mardi en soirée, les employés cols blancs de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie, se sont munis d’un mandat de grève. Ils ont voté à 97 % en faveur de cette résolution dans le cadre d’une assemblée générale de leur unité des Syndicats regroupés des employés municipaux (SREM), section locale 306 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Les membres ont spontanément décidé d’aller, dès la levée de leur assemblée, assister à la première séance du conseil de municipal qui se tenait à deux minutes de marche de là. Ils ont ainsi manifesté de façon silencieuse et respectueuse, mais bien visible.
La partie patronale a quitté la table de négociation hâtivement, après seulement six demi-journées de pourparlers. À sa demande, le ministère du Travail a nommé un conciliateur au dossier. Une séance de négociation est prévue en décembre et deux en janvier.
« Notre but est de régler cette négociation sans conflit de travail et sans inconvénient pour la population. Mais pour qu’on puisse y arriver, il faudra que l’employeur repense son approche. Par exemple, on nous demande des reculs majeurs et inacceptables sur les modalités de l’assurance salaire. Il y aura aussi beaucoup de pain sur la planche au sujet des salaires, de la sous-traitance, des horaires de travail et du télétravail. Nos membres sont très motivés et très unis, alors nous n’excluons pas des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève en 2026 », d’expliquer Karine Laprise, présidente des SREM-SCFP 306.
Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 40 000 membres.
