Médiation sabotée : la Ville de Saint-Colomban impose une offre globale dès le départ
28 octobre 2025
Hier se tenait la première journée de médiation entre le Syndicat des pompiers et pompières du Québec, section locale Saint-Colomban ― SCFP 7148 et la Ville de Saint-Colomban. Or, plutôt que de négocier de bonne foi, celle-ci a choisi l’hostilité en imposant une offre globale avant même d’entamer les discussions en présence du médiateur.
Non seulement cette façon de faire ne respecte pas l’esprit de la médiation, elle ne tient pas compte de plusieurs points négociés et acceptés au cours de la dernière année. L’employeur est allé jusqu’à modifier et supprimer des textes sur lesquels les parties s’étaient entendues, et ce, avant d’avoir recours à la médiation. Aussi, celui-ci a ajouté de nouvelles demandes, le tout, des mois après le début des pourparlers.
« Je n’ai jamais vu une telle façon de négocier. C’est rire du syndicat, c’est rire des travailleurs et des travailleuses. Honnêtement, c’est de la mauvaise foi! », s’est exprimée Michelle Brideau, conseillère syndicale du SCFP et porte-parole à la table de négociation.
En plus de revenir sur sa parole, l’employeur présente une offre jugée insuffisante et insultante par le syndicat en ce qui a trait au volet monétaire. En effet, les pompières et pompiers de Saint-Colomban sont présentement les moins bien rémunérés de la région, leur salaire étant de 27 % inférieur à la moyenne régionale.
« La Ville de Saint-Colomban nous manque de respect. Nos salaires sont les plus bas de la région et quand on s’assoit finalement en médiation en espérant régler le litige, l’employeur fait volte-face sur les points que nous avons réussi à régler ensemble dans les derniers mois », a déclaré le président du SCFP, section locale 7148, Martin Macchabée.
Le contrat de travail est échu depuis le 31 décembre 2022. Le syndicat a par ailleurs pris un vote de moyens de pression le 14 juin 2025.
« Dans notre métier, on a une seule parole. On doit pouvoir se fier les uns sur les autres, c’est une question d’honneur et de survie. Pour nous, ce que l’employeur fait en ce moment, c’est inconcevable », de conclure le président.
