Climat de travail malsain à Châteauguay : le syndicat réclame une enquête indépendante
11 juillet 2025
Châteauguay, le 11 juillet 2025. – Les 122 cols bleus de la Ville de Châteauguay dénoncent un climat de travail détérioré, marqué par des allégations d’intimidation, de manque de civilité et de harcèlement qui fusent de toutes parts. Malgré les signaux clairs provenant des employé(e)s, des contremaîtres, et même de la direction et des personnes élues, la Ville refuse de mener une enquête indépendante pour faire la lumière sur la situation qui perdure depuis plusieurs années déjà.
Dans un esprit de collaboration, le syndicat a proposé de faire appel à un médiateur-conciliateur du ministère du Travail, une ressource spécialisée, impartiale et sans frais pour les contribuables. Cette personne aurait pour mandat de rencontrer l’ensemble des acteurs et actrices –salarié(e)s, contremaîtres, direction, élu(e)s et syndicat – afin de brosser un portrait objectif de ces événements et de formuler des recommandations concrètes.
« Nous croyons qu’il est temps d’agir. Il faut s’élever au-dessus de la mêlée et être proactif pour assainir le climat de travail », d’expliquer Stéphane Paré, conseiller syndical au SCFP.
Malheureusement, la Ville a rejeté cette proposition, affirmant que le mandat du ministère ne correspondait pas à ses besoins actuels. Pourtant, les problématiques soulevées entrent pleinement dans le champ d’intervention d’un médiateur-conciliateur du ministère du Travail.
« Plusieurs employé(e)s nous ont déjà signifié leur volonté de participer à une telle enquête, à condition qu’elle soit menée par une personne neutre et indépendante. Le refus de la Ville est incompréhensible », déplore le conseiller syndical.
L’employeur a récemment mandaté un enquêteur externe, rémunéré par la Ville, afin de traiter une plainte spécifique de harcèlement. Le syndicat remet en question la neutralité de cette démarche, notamment en ce qui concerne le mandat qui lui est confié et la confidentialité du processus.
« À notre avis, l’employeur ne respecte pas sa propre politique sur le harcèlement. Nous avons tout de même incité les personnes convoquées à se présenter aux rencontres avec leur représentant syndical et de collaborer au processus d’enquête », de poursuivre monsieur Paré.
Le SCFP réitère sa demande d’une enquête élargie, indépendante et crédible, et s’engage à se conformer aux recommandations qui en découleront.
Comptant plus de 143 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 40 000 membres. Le SCFP est également présent dans les secteurs suivants : affaires sociales, communications, éducation, universités, énergie, sociétés d’État et organismes publics, transports aérien et terrestre, secteur mixte, transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.