BÂILLON POUR LE PROJET DE LOI NO 69 : LE SCFP INQUIET
23 mai 2025
Des rumeurs persistantes sur un possible recours au bâillon concernant le projet de loi no 69 par la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, font craindre le pire au secteur énergie du SCFP, car cette loi définira assurément l’avenir énergétique du Québec.
« La CAQ serait sur le point de recourir au bâillon avant la fin des travaux parlementaires le 6 juin. La ministre vient tout juste de déposer une cinquantaine d’amendements à un projet de loi de 157 articles! Pour nous, c’est un manque de transparence flagrant et un déni de démocratie, d’autant plus que les consultations particulières ont déjà été faites », selon Frédéric Savard, président du secteur Énergie du SCFP.
Ce projet de loi controversé, rédigé par le ministre démissionnaire Pierre Fitzgibbon, prévoit mettre fin au droit exclusif d’Hydro-Québec de distribuer l’électricité et permettra à des entreprises privées comme TES Canada et autres entités semblables de vendre de l’électricité.
Complice dans cette affaire, cet ex-dirigeant de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), responsable du fiasco du REM à Montréal, induit la population en erreur en déclarant publiquement que la privatisation est « stupide » tout en développant des PPP pour le secteur éolien, et ce, à des prix prohibitifs et sans que les bénéfices ne retournent entièrement à l’État québécois. Rien de surprenant de la part d’un financier qui a attribué le qualificatif de « technocrates » au personnel de la Régie de l’énergie qui, doit-on le rappeler, est un tribunal.
« Il y a des investissements importants à faire dans notre énergie hydroélectrique et dans l’efficacité énergétique. Cela doit rapporter à l’ensemble de la population québécoise et aux communautés locales, pas seulement à des entreprises privées qui maximisent leurs profits. Cela fait des années que le milieu financier canadien envie la richesse créée par Hydro-Québec. On constate que Michael Sabia et François Legault ont trouvé leur porteuse d’eau pour mener à terme un projet qui sera néfaste pour le Québec », de dire Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.