Rapports des comités, suite
1 mai 2025
Voici un sommaire de rapports présentés par les comités du SCFP-Québec dans le cadre du 34e congrès de l’organisation.
Comité provincial de la santé et de la sécurité au travail
Le comité provincial de la santé et de la sécurité au travail a pour mandat d’informer les sections locales sur les enjeux de santé et de sécurité au travail. Il rend des comptes au Bureau du SCFP-Québec et assiste aux rencontres des comités de santé et de sécurité au travail de la FTQ et du SCFP national.
Les 15 et 16 mai 2024, le SCFP a tenu un colloque en santé et sécurité au travail sous le thème « Toutes et tous responsables » afin de sensibiliser les participantes et les participants quant aux obligations partagées en matière de santé et sécurité. Dans le cadre de cette rencontre, le prix Dorothy-Sauras a été remis à René Léonard du Syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés des services connexes (SCFP 1983). Le prochain colloque aura lieu sous peu, soit les 6 et 7 mai 2025.
Le comité s’est joint à des mobilisations intersyndicales visant à dénoncer les deux ans de la « modernisation » du régime québécois de santé et sécurité au travail les 6 octobre 2023 et 7 octobre 2024, ainsi qu’aux rassemblements dans le cadre du Jour de deuil national des 28 avril 2024 et 2025. Il était présent à la manifestation en opposition à l’appauvrissement des victimes du travail. Enfin, le comité a assisté au colloque sur la santé et la sécurité au travail de la FTQ les 16 et 17 octobre 2024, de même qu’au sommet sur la santé et la sécurité au travail réunissant la FTQ, la CSN, la CSQ, la CSF et l’UTTAM les 15 et 16 avril 2025.
Conseil provincial des autochtones
Des membres des 11 Nations autochtones présentes au Québec travaillent dans tous les secteurs du SCFP-Québec. Le Conseil provincial des peuples autochtones œuvre sur les enjeux qui concernent les travailleuses et travailleurs autochtones, notamment les questions touchant à la culture et la langue. Il vise à sensibiliser les employeurs et a pour mandat de faire la promotion des stages rémunérés en milieu de travail pour les jeunes Autochtones. Il est actif auprès d’Hydro-Québec pour favoriser l’emploi autochtone au sein de la société d’État.
Le Conseil fait des pressions sur le gouvernement du Québec afin que celui-ci reconnaisse l’importance de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Il participe chaque année aux mobilisations dans le cadre de cette journée qui se tient le 30 septembre et a entamé les préparatifs en vue de l’édition de 2025. Il a aussi contribué activement à l’organisation d’un des volets du colloque sur les droits de la personne du SCFP-Québec du 3 au 5 décembre 2024.
Comité de mobilisation
Créé au dernier congrès, le nouveau comité d’action et de mobilisation a lancé en début de mandat un sondage auprès des sections locales du SCFP-Québec pour connaître leurs besoins. Le comité a mis en place une équipe mobile appelée « militants express » qui permet d’avoir un groupe de militants toujours prêts à se déplacer pour participer à des actions de mobilisation organisées soit à l’avance ou à la dernière minute.
Dans les deux dernières années, ils ont également développé des liens avec les autres organisations syndicales afin de s’unir quand les situations s’y prêtent. Le comité a également fait part des nombreuses manifestations qu’il a organisées durant son mandat. Une mention spéciale a souligné le départ à la retraite de Lauraine Robinson, membre du comité et représentante du CPAS.
Comité sur les nouvelles technologies
Le comité sur les nouvelles technologies a livré un rapport qui a su traduire la révolution technologique en cours dans le monde du travail.
Avec les ChatGPT et autres Gemini, l’intelligence artificielle (IA) est présente dans plus de 120 applications différentes qui se retrouvent dans les 12 secteurs du SCFP-Québec. Par exemple, dans le secteur des communications par le sous-titrage en direct, mais également en éducation, où une forme de ségrégation des métiers se trame chez les conseillers en orientation. Ceux-ci ont remarqué que l’IA va recommander à des femmes d’occuper un emploi d’infirmière et à des hommes de choisir une formation ou un métier de camionneur.
Les nouvelles technologies ont également un coût sur le plan de l’environnement, pensons aux dépenses d’énergie colossales des serveurs de recherche. Pour les employeurs, les nouvelles technologies sont perçues comme le nouvel Eldorado, permettant de remplacer des emplois ou de repenser les tâches répétitives.
Dans son rapport, le comité sur les nouvelles technologies rappelle aux congressistes l’importance de demeurer vigilants. Il y a par exemple les réunions Teams qui sont enregistrées puis décortiquées par Copilot, l’usage de l’IA qui devient la responsabilité des travailleurs et non de l’employeur, ou les mesures disciplinaires et les enquêtes qui pourraient être menées avec l’intelligence artificielle.
La clé demeure la formation et la vigilance pour assurer un encadrement adéquat des nouvelles technologies dans nos milieux de travail.
Le comité a profité de sa tribune pour inviter les congressistes à remplir un sondage sur l’intelligence artificielle auquel le SCFP-Québec collabore avec l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA). Les résultats du sondage permettront de cartographier la présence de l’IA dans les milieux de travail, d’identifier les bonnes pratiques et de sensibiliser les syndiqués sur le sujet.
Le comité a conclu la présentation de son rapport par des paroles fictives de Michel Chartrand générées par l’intelligence artificielle : « L’IA est un outil, il appartient à ceux qui le tiennent et non à ceux qui le vendent. Construisons un monde où la machine sert l’humain et non le contraire ».
Comité des jeunes
Le rapport du comité des jeunes au congrès a été lancé par une vidéo résumant leur action et mettant en valeur leur fougue et leur humour dénonciateur.
C’est avec fierté que le comité a énuméré ses avancées, comme de faire augmenter l’âge maximal à 35 ans pour être considéré comme un ou une jeune syndicaliste au SCFP-Québec.
L’engagement du comité a été sans équivoque dans sa deuxième consultation jeunesse, qui a eu lieu à Bécancour, et par la création d’une trousse d’outils pour s’adresser aux jeunes syndiqués des sections locales.
Le comité a profité de sa tribune pour lancer l’invitation aux sections locales de participer à la troisième consultation jeunesse, qui aura lieu en 2026.
En terminant, le comité a salué l’engagement des membres sortants ayant atteint l’âge vénérable de… 36 ans. « Les différences de points de vue sont une richesse », de conclure le comité.