LA STM MET LA HACHE DANS SON SERVICE DE TRANSPORT ADAPTÉ PUBLIC ET ABANDONNE SES USAGERS LES PLUS VULNÉRABLES
6 février 2025
Ce matin, la Société de transport de Montréal a annoncé qu’elle mettait la hache dans son service de transport adapté public à partir de maintenant avec une fermeture complète prévue en 2026. Chaque jour, ce sont des milliers de personnes à Montréal, dans l’impossibilité de se déplacer autrement, qui utilisent le service de transport adapté de la STM afin de vaquer à leurs occupations et plus de 130 chauffeurs formés, expérimentés et bienveillants qui les accompagnent.
« La STM, ce n’est pas une PME, c’est un service public avec une mission sociale, soit celle de desservir la population, TOUTE la population de Montréal, en transport en commun. Aujourd’hui, le message qu’on reçoit de la part des personnes dirigeantes de la STM, de la Ville de Montréal et du gouvernement du Québec, c’est que les plus précaires et marginalisés d’entre nous n’ont pas les mêmes droits que les autres », de s’exclamer Frédéric Therrien, président du SCFP, section locale 1983.
Rappelons que la STM a pris la décision de couper dans le service de transport adapté dans un contexte où le gouvernement du Québec refuse de financer adéquatement le transport en commun, exige des coupures de 130 millions de dollars à la Société de transport de Montréal et impose des normes plus sévères en matière de véhicules de transport adaptés à la STM qu’aux entreprises privées, engendrant pour celle-ci des coûts d’exploitation supplémentaires.
« Nous interpellons la mairesse de Montréal, madame Valérie Plante. Peut-elle nous regarder dans les yeux et nous dire que ça n’affectera pas la qualité et l’humanité des services offerts à sa population? J’en doute », de déclarer Jean-François Boivin, directeur de la division du transport adapté, section locale 1983.
Notons que les voyages effectués par le transport adapté public à Montréal concernent les cas les plus lourds, qui ne peuvent être pris en charge par des fourgonnettes ou des taxis. Les chauffeurs de la STM reçoivent par ailleurs une formation qui s’étend sur une période de cinq semaines, là où les chauffeurs des compagnies privées reçoivent un total de 18 h de formation.
« Le service de transport adapté public, c’est un modèle. On devrait s’en inspirer plutôt que s’en départir sauvagement en nous parlant d’une décision économique. Cette décision a des visées à court terme, mais elle est inhumaine et manque de vision », de conclure M. Therrien.