Ce lundi en soirée, les membres du syndicat des employés cols blancs de Saint-Eustache ont manifesté devant la mairie. Certains d’entre eux ont aussi participé à l’intérieur à la séance du conseil municipal. Leur but était de dénoncer l’enlisement de la négociation de leur convention collective, en lien avec le rattrapage à leurs conditions de travail qu’ils réclament pour stabiliser le personnel. Ils et elles soulignent que la Ville subit un roulement de personnel attribuable aux salaires trop bas par rapport aux autres villes de la rive nord. Selon leur syndicat, à moins d’un coup de barre, il faut s’attendre à une dégradation de la qualité des services municipaux, voire à des bris de service.

Leur manifestation a coïncidé avec le lancement d’une importante campagne publicitaire régionale sur le sujet, dont la page web est http://sauvonsnosservices.ca

« La situation est préoccupante chez les employés qui ont moins de cinq ans d’expérience et nos temporaires : environ 50 % d’entre eux viennent travailler juste quelques années à la Ville pour acquérir de l’expérience, puis s’en vont ailleurs, là où les conditions sont meilleures », d’expliquer Joël Brisebois Charbonneau, président du Syndicat des employé(e)s de la Ville de Saint-Eustache, section locale 1619 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

« Les services aux citoyens de Saint-Eustache ont une longue tradition de qualité. La Ville donne même des services à plusieurs autres organismes, comme la Ville d’Oka, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes et le Service de police du Nunavik. Ça a longtemps été une fierté pour la Ville et les employés, mais malheureusement, c’est une fierté qui est menacée de disparaître. Nous, comme syndicat et comme employés, on est mobilisés au maximum pour éviter ça. La clé, c’est la mise à niveau des conditions de travail », de conclure Joël Brisebois Charbonneau.

Le SCFP 1619 représente environ 250 travailleuses et travailleurs cols blancs. Leur contrat de travail est échu depuis le 31 décembre 2023. Les négociations sont difficiles. Ils et elles se sont dotés d’un mandat de grève en juin 2024, mais ont choisi d’exercer d’abord des moyens de pression graduels.

Comptant plus de 141 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 40 000 membres.