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À Saint-Lambert, tout est négligé
Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2019, les employés cols blancs de la Ville de Saint-Lambert sont sous-valorisés.

Ce sont des préposés aux prêts, des techniciens en documentation, des inspecteurs à l’urbanisme, des techniciens en génie, des coordonnateurs aux loisirs, des secrétaires, des réceptionnistes, des animateurs de camps de jour, des agents en environnement, et bien plus.

Une soixantaine d’entre eux sont en poste toute l’année. Soixante autres s’ajoutent en période estivale, pour un total de 120. Ces employés offrent des services de proximité à la population et sont, pour plusieurs d’entre eux, en contact direct avec les citoyens.

Ils ont à cœur la qualité des services, mais dans le contexte actuel, la tâche est difficile. Ces travailleuses et travailleurs subissent un gel de salaire depuis cinq ans, puisque leurs conditions de travail n’ont toujours pas été mises à jour. Rien pour aider à affronter l’inflation!

 

Un équilibre fragile
Vu les conditions de travail plus intéressantes ailleurs, plusieurs choisissent de partir. La pression est forte sur les employés qui restent. Ils font le maximum pour maintenir le niveau de service aux citoyens malgré la fatigue et le manque de reconnaissance. Les citoyens sont parfois mécontents, et avec raison. L’administration ne tourne pas rond. Le bon fonctionnement d’une organisation qui donne des services passe inévitablement par ses employés et à Saint-Lambert, ils se sentent négligés.

 

Une négociation qui piétine
La négociation d’une nouvelle convention collective – qui pourrait largement améliorer la situation – avance péniblement. Depuis le début du processus en septembre 2022, toutes les raisons sont bonnes pour que l’employeur suspende les négociations. Il allonge les délais, fait preuve de fermeture et laisse entendre aux employés que leurs conditions de travail ne sont pas une priorité.

L’enjeu principal concerne bien entendu les salaires, qui doivent être ajustés, mais également la flexibilité des horaires, qui est une question centrale sur le marché du travail. Il est temps que la Ville de Saint-Lambert arrive en 2024 et mette à jour les conditions de travail de ses cols blancs. Ainsi, elle se dotera d’une administration pleinement efficace, à la hauteur de sa population et de sa réputation.

Comptant plus de 137 000 membres au Québec et 750 000 au Canada, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 37 500 membres. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.