Pour les pompiers de Mercier, le gazon est plus vert chez le voisin!
26 avril 2024
Interpelés par une publication de la Ville de Mercier, les membres du Syndicat des pompiers de Mercier, section locale 7103 du SCFP, affiliée au Conseil provincial du secteur incendie SPQ-SCFP, se rendent à l’évidence : les offres de la Ville de Mercier faites à ses 31 pompiers ne font tout simplement pas le poids. Ce constat saute aux yeux lorsqu’on compare les conditions de travail offertes par la Ville de Mercier à celles de la ville voisine, Beauharnois.
« Nous ne serons pas les parents pauvres de la lutte aux incendies! Nos voisins de Beauharnois sont mieux payés, ont de meilleures conditions de rappel, ont huit pompiers permanents alors que nous n’en avons pas, et bénéficient d’un régime de retraite qui est inexistant chez nous. Ils ont également un nombre minimal de pompiers sur les interventions qui est supérieur au nôtre. Ces conditions de travail ont un impact direct sur le service offert à notre population. Depuis l’impasse dans les négociations et les mesures disciplinaires, les relations de travail se sont détériorées et un climat de travail malsain s’est installé », a déclaré Patrice Dubuc, président de la section locale 7103 du SCFP.
Avec des offres inférieures aux conditions de travail offertes par les villes environnantes et un climat de travail toxique, il devenait inévitable que les négociations s’enlisent et se retrouvent dans une impasse. Un médiateur du ministère du Travail a été nommé pour rapprocher les parties, sans résultat. L’échec de la médiation a poussé le ministre du Travail à nommer un conseil de règlement des différends, comme le prévoit la loi 24, pour imposer une nouvelle convention collective liant les parties pour une durée de cinq ans.
En 2022, plusieurs syndicats représentant des policiers et les pompiers ont déposé une contestation de la constitutionnalité de loi 24 devant la Cour supérieure du Québec. À la suite de cette démarche, le conseil de règlement des différends a suspendu les audiences jusqu’à ce qu’une décision finale soit rendue par les tribunaux supérieurs sur la constitutionnalité de la loi 24. Nous sommes toujours dans l’attente de cette décision.