Les deux principaux syndicats représentant la majorité des travailleuses et travailleurs de la Ville de Montréal sont absolument outrés par le fait que la Ville offre des doubles bonis à ses cadres dans un contexte d’inflation historique et de pénurie de main-d’œuvre. Les cols bleus et les cols blancs vivent les mêmes difficultés et quand ces syndicats ont approché la Ville pour tenter de ralentir l’appauvrissement des employé(e)s, la Ville a fermé la porte à toute possibilité.

« C’est absolument ahurissant de voir que les cadres sont plus respectés par cette administration que les cols blancs et les cols bleus qui sont directement responsables des services aux citoyens et citoyennes. Il y a plusieurs Villes dans la province qui ont ouvert leurs conventions collectives à l’avance pour les améliorer ou qui ont bonifié l’offre salariale afin de ralentir l’appauvrissement et de retenir leurs salarié(e)s. La Ville de Montréal nous dit non, mais dit oui aux cadres! Comment ne pas être outré(e)s? », dénoncent d’une seule voix Patrick Dubois, président par intérim du Syndicat des cols blancs de Montréal (SCFP 429), et Jean-Pierre Lauzon, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301).

La Ville affirme que ces bonis doublés pour les cadres servent aussi de remerciements pour le travail réalisé pendant la pandémie, et ce, sans prime de performance.

« Mais sur quelle planète vit cette administration? Pendant que les cadres faisaient du télétravail, ce sont nos membres qui étaient dans la rue pour offrir les services aux Montréalais et Montréalaises. Où sont leurs remerciements? », ajoutent les présidents syndicaux.