Hydro-Québec : les syndicats du secteur énergie du SCFP rencontrent les députés liberaux
17 mars 2023
Une délégation du SCFP, qui représente la vaste majorité du personnel syndiqué d’Hydro-Québec, a poursuivi les rencontres ce vendredi à l’Assemblée nationale, cette fois, avec des députés du parti Libéral, dont Marc Tanguay, débuté de La Fontaine et chef par intérim du parti libéral du Québec et Madwa-Nika Cadet, députée de Bourassa-Sauvé et Porte-parole de l’opposition officielle en matière de travail.
La rencontre a porté principalement sur la nomination de la prochaine personne au poste de PDG d’Hydro-Québec, sur la « privatisation tranquille » de la société d’État et sur la transition énergétique en cours au Québec. Le SCFP est particulièrement inquiet que l’effritement du modèle d’Hydro-Québec se poursuive et que la part de la production privée continue de croître.
« Nos deux équipes se sont entendues pour garder le contact et continuer à travailler dans l’intérêt de la société d’État. Cette rencontre s’inscrit dans une vaste opération du SCFP pour sensibiliser les élus à certains enjeux majeurs chez Hydro-Québec » d’expliquer Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
Rappelons que l’idée derrière la nationalisation du début des années 1960 était que la nation québécoise produise elle-même son électricité au prix le plus bas plutôt que d’être à la merci de monopoles privés. Ce même modèle visait aussi à s’assurer que l’expertise et les retombées demeurent entre les mains des Québécoises et Québécois.
Or, depuis le début des années 1990, où le gouvernement libéral de Robert Bourassa a permis l’essor de petits barrages privés, et le début des années 2000, où celui de Jean Charest a interdit à Hydro-Québec de développer elle-même la filière éolienne, les intérêts privés ont brouillé les cartes.
« On voit de plus en plus d’ententes douteuses entre Hydro-Québec et des entreprises comme Énergir et Boralex : les intérêts privés rôdent toujours et il se trouve des gens pour leur ouvrir la porte. Nous reconnaissons les bénéfices du caractère public d’Hydro-Québec et la nécessité de le conserver pour la transition énergétique et la pérennité du modèle québécois », conclut le président du SCFP-Québec.
Comptant près de 135 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 15 700 membres dans le secteur Énergie.