Étude de l’ISQ et rémunération dans le secteur municipal: mêmes failles, mêmes préjugés
8 décembre 2022
Le SCFP-Québec souhaite réagir à la suite de la parution d’un texte dans le Journal de Montréal qui présente les employés du secteur municipaux comme des gens bénéficiant d’une rémunération excessive. Le texte en question base son analyse sur l’étude comparative annuelle de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) pour l’année 2022. En 2016, nous affirmions que « les résultats théoriques de l’ISQ dans son étude sur la rémunération globale de l’administration publique québécoise comportent plusieurs failles par rapport à l’appariement des emplois et aux estimations faites pour les avantages sociaux, en particulier sur la contribution des employeurs municipaux aux régimes de retraite ». Cette observation est toujours d’actualité.
Pour Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec, le chroniqueur du Journal revient avec un argumentaire qui ne tient pas la route. « Chaque année depuis que ces données sont rendues publiques, nous devons rappeler les problèmes récurrents de l’utilisation qui en est faite. Certains profitent clairement de leurs comparaisons erronées pour casser du sucre sur le dos des gens qui font rouler nos villes et qui ne méritent pas ce sort », a-t-il déclaré.
Pour Jocelyn Bourdon, président du Conseil provincial du secteur municipal (CPSM) du SCFP-Québec, le contexte actuel démontre les limites du raisonnement. « La réalité, c’est que plusieurs municipalités du Québec arrivent difficilement à combler les postes disponibles et à retenir leur personnel, qui se voit souvent offrir de meilleures conditions ailleurs. Si c’était si avantageux de travailler dans le secteur municipal, les Villes n’auraient pas ce problème », a-t-il expliqué.