Mobilisation du SCFP au c.a. de l’Institut Philippe-Pinel
7 décembre 2022
Ce mercredi 7 décembre en milieu d’après-midi, quelques dizaines de militantes et militants du SCFP et de la FTQ ont participé à la séance publique du conseil d’administration de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel, qui avait lieu sur la plateforme Zoom. Ils ont passé un message très clair : il est temps que la direction de l’Institut protège mieux ses travailleuses et travailleurs.
L’histoire récente de la section locale 2960 du SCFP, qui représente les employés de l’institut, est marquée par une lutte constante pour améliorer la santé-sécurité de ses membres. Au-delà de la dangerosité intrinsèque du travail des membres, la situation s’est détériorée au cours des dernières années en raison notamment des difficultés de rétention et de recrutement du personnel et du manque d’écoute et d’action du côté patronal.
Au cours des deux dernières années, des droits de refus pour conditions de travail non sécuritaires ont été revendiqués trois fois par les membres du SCFP 2960, qui a aussi déposé huit plaintes à la CNESST.
Rappelons que le SCFP 2960 représente 800 membres dans les quatre catégories d’emploi du réseau de la santé et des services sociaux. Ces travailleuses et travailleurs mettent en application le double mandat de l’institution, soit la détention en psychiatrie légale et celui de prodiguer des soins. Le SCFP 2960 comprend et respecte le juste équilibre entre le volet de sécurité et celui des soins, mais revendique haut et fort que tout soit mis en œuvre pour éviter des incidents violents.
Ces dernières années, le roulement au niveau de la direction de l’institut a entraîné un effritement des pratiques sécuritaires.
« Malheureusement, le déroulement de la séance sur Zoom était passablement opaque : il n’était pas possible de voir ni de savoir qui participait à la réunion, et il n’était pas non plus possible de poser des questions de vive voix. Par contre, une question de Patrick Gloutney, le président du SCFP-Québec qui s’est joint à nous, a été lue par les animateurs, et la PDG s’est engagée à répondre par écrit à toutes les questions », d’expliquer Gyslain Gaudet, vice-président régional du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).
Cette question de Patrick Gloutney allait comme suit : « L’an dernier à pareille date, le SCFP 2960 militait pour améliorer la sécurité à Pinel. Nous sommes un an plus tard et nous vivons les mêmes enjeux. Récemment, un droit de refus est venu attaquer la notion même d’intervenant physique à Pinel. Madame Boily, en 2023, que comptez-vous mettre en place pour assurer la sécurité du personnel qui œuvre à Pinel? »
Le SCFP 2960 remercie chaleureusement les membres du SCFP et de la FTQ de différents secteurs qui ont participé à la séance.