Un sondage CROP concernant les chauffeur(euse)s d’autobus de Laval inquiète
31 mars 2022
Un sondage CROP auquel 473 des 625 chauffeur(euse)s d’autobus de la Société de transport de Laval (STL) ont répondu souligne des manquements importants dans la gestion de cette dernière.
On apprend que 92 % des chauffeur(euse)s de la STL déclarent un mauvais climat de travail et que 70 % estiment que le maire de Laval, Stéphane Boyer, a une vision défavorable du transport en commun.
« Ces chiffres sont inquiétants dans la mesure où nous sommes sous la direction d’un maire qui, d’une part, se dit moderne, en faveur du développement durable, et d’autre part, ne s’engage pas réellement pour le transport collectif. Nous sommes obligés de lui rappeler : il n’y a pas de développement durable sans transport public efficace », d’affirmer Patrick Lafleur, président du Syndicat des chauffeurs de la STL (SCFP 3535).
Le sondage révèle aussi que les syndiqué(e)s iraient jusqu’à la grève pour démontrer leur mécontentement. On note également que 87 % d’entre eux et elles indiquent être prêts à tenir d’autres journées de grève, tandis que 74 % entreprendraient même une grève illimitée.
« On sait qu’il y a eu une baisse d’achalandage engendrée par la pandémie, mais les clients sont de retour et ils sont de plus en plus nombreux. Il faut profiter du fait que le prix de l’essence est élevé pour offrir plus de services pour changer les mentalités et les habitudes de transport », d’ajouter Pierre-Guy Sylvestre, conseiller syndical du SCFP. « Il faut aussi prendre en considération l’inflation quand on négocie les salaires des chauffeurs, car si l’on ne le fait pas, nous serons également victimes de la pénurie de la main-d’œuvre. »
Les chauffeur(euse)s de la STL avaient déjà tenu des journées de grève l’année dernière. Leur convention collective est échue depuis août 2019 et les négociations piétinent depuis.