Les travailleurs et travailleuses de soutien de l’éducation du SCFP en Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James amorcent des grèves tournantes
18 mai 2021
À compter du 19 mai prochain et jusqu’en juin, les travailleuses et travailleurs de soutien du secteur de l’éducation représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affiliés à la FTQ amorcent une série de grèves rotatives à travers le Québec dans les centres de services scolaires et les cégeps. Au total, c’est plus de 10 000 travailleurs et travailleuses qui vont exercer leur droit de grève pour dénoncer la lenteur des négociations et le refus du gouvernement Legault de déposer des offres raisonnables et acceptables.
Les 19, 20 et 21 mai, ce sont les établissements de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James qui seront visés. Voici la liste des établissements visés.
19 mai
- Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois (Val-d’Or, Senneterre, Malartic, etc.)
Deux lieux de rassemblement :- Centre administratif : 799, boul. Forest, Val-d’Or, à partir de 13 h
- École Chanoine-Delisle : 361, 4e Rue Ouest, Senneterre, à partir de 13 h
- Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda (Rouyn-Noranda)
Lieu de rassemblement :- École La Source : 9, 10e Rue, Rouyn-Noranda, à partir de 13 h
20 mai
- Centre de services scolaire du Lac-Témiscamingue (Témiscaming, Latulipe, Lorrainville, Notre-Dame-du-Nord, etc.)
Deux lieux de rassemblement :
- Au CSLT : 2, rue Maisonneuve, Ville-Marie, à partir de midi
- École Gilbert-Théberge : 40, rue Boucher, Témiscaming, à partir de midi
- Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue (campus Rouyn-Noranda, Amos, Val-D’Or)
Trois lieux de rassemblement :- 425, boul. du Collège, Rouyn-Noranda, à partir de 13 h
- 675, 1re Avenue, Val-d’Or, de 13 h à 17 h
- 341, rue Principale Nord, Amos, de 13 h à 17 h
21 mai
- Centre de services scolaire de la Baie-James (Radisson, Chapais, Matagami, Lebel-sur-Quévillon, Chibougamau, etc.)
Lieu de rassemblement :- 596, 4e Rue, Matagami (gazebo du centre-ville), à partir de midi
Lors de son point de presse du 2 mai dernier, le premier ministre François Legault n’a fait que répéter l’offre de 5 % sur 3 ans de 2019, en ajoutant 3 % en montant forfaitaire qui ne s’ajoute toutefois pas au salaire et n’est versé qu’en une seule fois. Aussi, sur la table, un montant de 1 % de hausse salariale à être versé si et seulement si l’économie est au rendez-vous, ce qui équivaut à un acte de foi.
Les travailleuses et travailleurs que nous représentons dans le secteur de l’éducation en ont assez. Ils veulent de la reconnaissance, ils veulent être traités équitablement. Nous avons déposé des demandes raisonnables et acceptables. Depuis le début des discussions, peu d’efforts ont été faits du côté patronal pour conclure la négociation, particulièrement en ce qui a trait au personnel de soutien. C’est assez.
En ce qui a trait aux montants forfaitaires, il faut savoir qu’ils ne sont versés qu’une seule fois et ne font pas partie de la rémunération salariale. Ils ne s’additionnent donc pas aux montants versés à la retraite, aux vacances, aux assurances, etc. Sur une carrière de 25 ans, 30 ans, cela se traduit par des milliers de dollars en perte de revenus pour les travailleurs et travailleuses.
Le SCFP représente entre autres le personnel de soutien en services de garde, en adaptation scolaire, des travailleuses et travailleurs spécialisés (électriciens, plombiers, préposés à l’entretien ménager), des professionnels et professionnelles, des employés et employées de bureau, du personnel administratif, etc.
Statistiques pour déboulonner quelques mythes et mieux comprendre les enjeux de cette négociation :
- Moyenne salariale des employés du secteur public (FTQ) : 39 818,76 $;
- Moyenne salariale des employés occasionnels et temporaires (FTQ) du secteur public (autres que réguliers) : 28 184,06 $;
- Retard salarial du secteur public (FTQ) : 9,2 %;
- Pourcentage de femmes que nous représentons (FTQ) : 73,8 %;
- Pourcentage de travailleurs et travailleuses qui n’ont pas de permanence ou de poste à temps complet (FTQ) : 42,3 %.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.