Le masque N95 en zone tiède, une précaution incontournable
21 avril 2021
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se désole de la prolongation du débat sur la nécessité d’utiliser le masque N95 dans les zones tièdes du réseau de la santé et des services sociaux. Depuis le début de la pandémie, le SCFP et les autres organisations syndicales ont dû se battre bec et ongles pour rehausser à un niveau acceptable les normes de protection face à la COVID-19
Dans une décision rendu le 23 mars dernier, au terme d’un processus juridique et scientifique rigoureux, le juge Philippe Bouvier du Tribunal administratif du travail (TAT) a ordonné de « fournir à tous les travailleurs intervenant en zone tiède ou en zone chaude auprès d’un résident suspecté ou atteint de la COVID-19 un appareil de protection respiratoire de type N95 ».
Pour le SCFP, il est plus que temps de tourner la page.
« Très sincèrement, nous commençons à être exaspérés de perdre autant d’énergie à forcer l’application du principe de précaution. Après l’infection de plus de 41 000 travailleuses et travailleurs du réseau, qui a causé au moins 18 décès, il est clair que nous avons eu un problème chronique de standards trop bas. Là, les bras juridiques et administratifs de l’État sont enfin à jour sur la question du masque N95. Il n’y a d’ailleurs aucun consensus scientifique à l’effet qu’il pourrait être inutile en zone tiède », d’expliquer Frédéric Brisson, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).
Le SCFP enjoint donc le gouvernement du Québec à ne pas porter en appel la décision du TAT. Ainsi, l’attention de tout le monde pourra se tourner vers la résolution d’autres failles qui menacent la santé et sécurité des travailleuses et travailleurs du réseau.