Maintien de l’équité salariale pour les adjointes à l’enseignement universitaire: Halte au mépris!
23 janvier 2021
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), et le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ) dénoncent la position du Conseil du trésor et du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) visant à priver des adjointes à l’enseignement universitaire du réseau de la santé et des services sociaux de sommes importantes qui leur sont dues en équité salariale.
Un litige subsiste depuis des années quant à l’évaluation de l’emploi d’adjointe à l’enseignement universitaire. Le 20 novembre 2020, une décision arbitrale lui octroyait le rangement 11 dans la structure salariale de l’État, représentant une hausse variant de 0,32 $ à 1,20 $ l’heure au sommet de l’échelle, selon les années. Ces sommes sont dues rétroactivement au 1er janvier 2011 et doivent être versées d’ici le 18 février 2021. Toutefois, à l’issue d’une rencontre avec les représentants du Conseil du trésor et du MSSS, les représentantes de la FSSS-CSN, du SCFP-FTQ et du SQEES-FTQ constatent que le gouvernement cherche de manière odieuse des moyens de ne pas verser l’entièreté des sommes dues à ces femmes, malgré une entente intervenue en conciliation à la suite de plaintes de maintien de l’équité salariale déposées en 2008, en vertu de la Loi sur l’équité salariale et de la récente décision arbitrale.
« Si ces sommes sont dues aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu discrimination pendant toutes ces années, parce que c’est un emploi occupé majoritairement par des femmes, dénonce la vice-présidente de la FSSS-CSN, Josée Marcotte. On va fêter bientôt les 25 ans de la Loi de l’équité salariale. Le gouvernement de la CAQ doit arriver en 2021 et montrer l’exemple en matière d’équité salariale, et surtout ne pas agir de façon aussi méprisante en retenant ainsi des sommes dues à ces femmes depuis autant d’années ».
« Malgré la décision, le gouvernement refuse d’accorder une juste compensation pour le réel apport de ces travailleuses. Cela fait dix ans que ces femmes attendent pour être reconnues à leur juste valeur. C’est déplorable! », de dénoncer le président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS) du SCFP-FTQ, Frédéric Brisson.
« Les processus étant déjà très longs en matière d’équité salariale, il est d’autant plus déplorable de constater que, même face à une décision favorable aux travailleuses, le gouvernement s’obstine à ne pas les compenser convenablement, s’insurge la secrétaire générale du Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ), Lucie Thériault.
Le SCFP-FTQ, la FSSS-CSN et le SQEES-FTQ prendront tous les moyens pour défendre ces travailleuses jusqu’au bout afin qu’elles puissent récupérer les sommes dues. Jamais nous n’accepterons qu’un gouvernement agisse ainsi avec la valeur du travail des femmes à son emploi.
Méconnues du grand public, environ 150 adjointes à l’enseignement universitaire dans le réseau de la santé et des services sociaux sont responsables du fonctionnement administratif de l’enseignement universitaire dans les établissements et voient aux relations internes et externes. Ce titre d’emploi n’existait pas lors du programme d’équité salariale mené en 2001. Les syndicats réclament une évaluation juste de cet emploi depuis sa création, en 2011.