Éclosion de COVID-19 à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal
17 octobre 2020
Montréal, le 17 octobre 2020 – À la suite de l’éclosion de COVID-19 entre les murs de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, la section locale 2960 du SCFP tient à souligner le travail exceptionnel de ses membres qui tiennent à bout de bras les soins requis aux patients, et ce, malgré les heures supplémentaires obligatoires et le manque criant de personnel.
Selon le syndicat, ce manque de personnel à l’Institut Philippe-Pinel ne date pas d’hier. La pandémie de COVID-19 n’a fait qu’exacerber le problème.
« Il y a eu de nombreux départs du fait que les employés ne se sentaient pas outillés ni bien encadrés pour faire leur travail de manière la plus sécuritaire possible. Les gens démissionnent, nous perdons de l’expertise et la violence augmente entre les murs. C’est un réel cercle vicieux », d’affirmer Marie-Ève Desormeaux, présidente du syndicat.
Le syndicat déplore également l’absence d’appui de la part de la direction. Certes, l’employeur a mis sur pied une clinique de dépistage de la COVID-19 pour le personnel. Or, la partie syndicale a demandé à maintes reprises d’y permettre l’accès à la famille rapprochée des salariés, comme le permet le CHUM pour ses employés.
« C’est un geste simple qui permettrait de diminuer les absences des employés qui doivent rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants retirés de l’école, car symptomatiques. L’employeur se borne à refuser cette demande, justifiant une obscure directive ministérielle », de rajouter madame Desormeaux.
Le syndicat a également longtemps dénoncé l’iniquité dans le fait que les préposés à l’entretien ménager et les infirmières reçoivent la prime de risque COVID, alors que leurs collègues sociothérapeutes, commis d’unité et agents d’intervention n`y ont pas droit.
« Des salariés exposés à de tels risques doivent être traités équitablement. Quelles démarches l’employeur a-t-il faites auprès du ministère pour régler ce non-sens?», se questionne Marie-Ève Desormeaux.
Le SCFP 2960 représente les quelque 700 employés de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal. Ils exercent des fonctions telles qu’infirmière, sociothérapeute, agent d’intervention/garde, commis-surveillant d’unité, préposé à l’entretien ménager, préposé au service alimentaire et agente administrative.