C’est officiel : à la conclusion du congrès de la FTQ ce jeudi, le président sortant du SCFP-Québec, Denis Bolduc, a pris sa place comme numéro deux de la plus grande centrale syndicale au Québec.

« La fierté de représenter plus de 600 000 travailleuses et travailleurs doit être accompagnée d’un sens du devoir de tous les instants. Je vais me consacrer à la tâche avec tout l’enthousiasme dont je suis capable », de déclarer Denis Bolduc au plancher du congrès.

Les défis ne manquent pas pour la FTQ avec la modernisation et l’automatisation de nos milieux de travail, la pénurie de main-d’œuvre et, surtout, un gouvernement qui a parfois beaucoup de difficulté à respecter les aspirations des travailleuses et travailleurs.

« Pourtant, ça devrait être facile à comprendre pour M. Legault. Quand il parle des familles du Québec, c’est nous ça. Les gens qui négocient pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires, ils le font justement dans le but de donner de meilleures conditions de vie à de nombreuses familles du Québec. Monsieur le Premier Ministre, s’il vous plaît, laissez-nous travailler, laissez-nous négocier », ajoute-t-il.

Denis Bolduc milite depuis bientôt 30 ans. Ses premières années de syndicalisme au Journal de Québec l’ont poussé dans un des conflits les plus durs des années 2000. Face à un employeur entêté, vorace et sans scrupules, il a eu à développer une forte résilience en plus de gérer l’équipe qui produisait quotidiennement le MédiaMatin Québec, le journal des lockoutés.

En 2011, il est élu secrétaire général du SCFP-Québec, le plus grand syndicat affilié à la FTQ; et en 2016, il en devient le président.

La dernière fois qu’un candidat provenant du SCFP a été à la tête de la FTQ remonte à 2007 lorsque Henri Massé a quitté la présidence.