Demande de financement accru pour l’Office national du film (ONF)
18 novembre 2019
À l’aube du dépôt d’un nouveau budget du gouvernement fédéral, les deux syndicats de l’Office national du film (ONF) affiliés au SCFP (SCFP-4835 et SCFP-2656 ) demandent dans une lettre au Premier ministre canadien un financement accru pour cette institution qui a fait et continue à faire rayonner la culture et le savoir-faire canadien à travers le monde. Ces artisans ont gagné des centaines de prix des plus prestigieux au monde dans leur domaine, mais malheureusement, faute de financement, cette institution peine à poursuivre son oeuvre.
« Malgré des résultats impressionnants qui contribuent à l’image positive du Canada, l’Office national du film est un patient sous respirateur artificiel. Pourtant, à l’ère numérique, l’ONF et sa mission sont plus pertinents que jamais! », a déclaré Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
En tant que producteur et distributeur public d’œuvres audiovisuelles, l’ONF présente un point de vue typiquement canadien par l’entremise de documentaires à caractère social, d’animations d’auteur, de fictions alternatives ou encore par divers contenus numériques.
Déjà, en 2008, dans son plan stratégique, l’Office émettait ses craintes en précisant qu’« en raison de l’érosion constante de son pouvoir d’achat, l’organisation voit s’amenuiser sans cesse sa capacité à produire des productions pertinentes pour la population canadienne. »
C’était il y a onze ans et depuis, l’ONF a continué d’accomplir sa mission grâce au dévouement de ses travailleuses et travailleurs. Cependant, les succès de l’institution se font au détriment de leur santé en raison, notamment, de la surcharge de travail. Depuis les années 90, l’Office a supprimé environ 1000 postes et il n’en compte plus que 400 à l’heure actuelle.
Malgré le réinvestissement effectué par le gouvernement fédéral en 2016, l’ONF demeure le parent pauvre des institutions culturelles canadiennes, son financement n’ayant pas augmenté au même niveau que celui des autres organisations, d’où le nécessaire coup de barre réclamé.