L’Université de Montréal met en demeure le syndicat et lui réclame 500 000 $
4 juin 2019
Le conflit de travail entre l’Université de Montréal et les 18 techniciens en mécanique du bâtiment et mécaniciens en machines fixes, en grève depuis le 14 mars 2019, vient de monter d’un cran alors que le syndicat a reçu vendredi dernier une mise en demeure accompagnée d’un grief patronal réclamant un montant de 500 000 $ à la partie syndicale.
La mise en demeure stipule que le syndicat colporte des mensonges à l’égard de l’université dans ses publicités que l’on a pu voir dans le journal Le Devoir, certaines stations de métro et panneaux d’affichage autour de l’établissement.
Le syndicat persiste et signe
Malgré la mise en demeure et le grief patronal, le syndicat n’a pas l’intention de se rétracter ou de changer quoi que ce soit dans son message.
« Les propos contenus dans les publicités syndicales respectent le droit à la libre expression. Ils ne sont ni illégaux, ni mensongers, ni diffamatoires, ni gratuits, et de plus sont acceptables dans le cadre des relations de travail », d’expliquer Sylvain Chicoine, président du Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal (SEEUM-SCFP1186).
Les 18 employés spécialisés sont sans convention collective depuis avril 2015. Les points d’achoppement principaux sont la sous-traitance, la demande de l’employeur pour conclure une convention de longue durée sans offrir en retour une compensation salariale et la possibilité d’accumuler les heures supplémentaires dans une banque de temps.