Marc-André Gagnon, professeur de politiques publiques à l’Université Carleton, a livré un vibrant plaidoyer en faveur d’un régime universel d’assurance médicaments.

Depuis maintenant 22 ans, le Québec vit avec un régime hybride public-privé afin de répondre aux besoins en assurance médicaments de la population. Les employeurs désirant offrir à leurs employés une couverture en soins de santé sont obligés d’offrir une couverture privée d’assurance médicaments.

Cependant, les régimes privés sont inutilement coûteux pour ces travailleurs et travailleuses car aucune mesure de contrôle des coûts n’existe au niveau national. En effet, il n’y a aucun moyen de négocier les honoraires des pharmaciens, aucun moyen de négocier le prix des médicaments génériques et aucun moyen de s’assurer que les médicaments nouvellement couverts apportent une véritable amélioration par rapport à ceux déjà existants.

Gagnon indique que notre régime va droit dans le mur: le Québec paie 60% plus cher ses médicaments que la médiane des pays de l’OCDE et 20% plus cher pour ses médicaments brevetés. Aussi, 10% de la population du Québec s’est privée d’une prescription l’an dernier en raison de contraintes financières. Sachant que les prix ne cesseront d’augmenter, il est plus que temps d’exiger de nos élus un régime universel d’assurance médicaments qui offrira une couverture équitable et plus économique à l’ensemble des Québécoises et Québécois.