31e congrès du SCFP-Québec, mardi: discours du président national, du secrétaire-trésorier national et du président de la FTQ
15 mai 2019
De grosses années nous attendent
Le président national du SCFP, Mark Hancock, est venu faire le point sur la situation du SCFP et les défis qui l’attendent. En effet, nous assistons à une vague d’élections portant au pouvoir des gouvernements de droite, et ce, d’un bout à l’autre du pays.
Le confrère Hancock souligne que si cela peut présager des négociations difficiles, il est d’autant plus important d’outiller et de mobiliser nos membres. Notre syndicat est plus fort que jamais, avec plus de 689 000 membres au Canada, dont 30 000 nouveaux membres en 2018. Avec l’ensemble du SCFP, solidaires de chacune de nos batailles, nous saurons lutter contre les reculs et concessions demandés par les employeurs.
Il invite aussi les militants et militantes à la vigilance face à l’élection de la CAQ, qui, par le passé, a flirté avec la privatisation de sociétés d’État telles qu’Hydro-Québec et la Société des alcools. La CAQ se montre hostile envers les syndicats, comme en font foi les interventions de M. Legault dans le lock-out d’ABI. Cela n’augure rien de bon pour les négociations du secteur public à venir.
Finalement, le confrère Hancock a tenu à parler des nombreux enjeux qui lui tiennent à cœur comme la violence au travail, les problèmes de santé mentale et la lutte contre l’intolérance et la discrimination.
Toujours forts face à la droite
Le secrétaire-trésorier national du SCFP Charles Fleury a illustré avec clarté l’importance du SCFP au Canada. Il a affirmé que son rôle est de faire obstacle aux gouvernements de droite qui sévissent à la grandeur du pays. Ces politiciens veulent plus de privatisation et de sous-traitance.
Il croit qu’au Québec, la CAQ ne fait pas ce qui est nécessaire pour freiner la pénurie de main-d’œuvre et l’épuisement professionnel. Et en matière d’environnement, aucun argent n’est prévu pour lutter contre les changements climatiques ou pour aider les travailleuses et travailleurs affectés par la transition énergétique.
Par ailleurs, le confrère Fleury a mis en lumière la bonne santé financière de notre organisation.
Il a également parlé des conclusions du rapport du Groupe de travail sur la dotation du personnel. L’une des priorités est de trouver de nouvelles façons de répondre efficacement aux besoins des sections locales.
En conclusion, le secrétaire-trésorier a rappelé que le SCFP se bat toujours contre les inégalités et il répondra présent chaque fois que les droits de la personne seront menacés.
Urgence réinvestissements
Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le plus grand regroupement syndical au Québec, a reçu un accueil chaleureux de la part des délégués.
Il a souligné l’importance de réinvestissements dans les services publics comme l’éducation et la santé, surtout que la CAQ a hérité d’un surplus budgétaire de plusieurs milliards de dollars.
Le confrère Boyer a également pointé du doigt les gouvernements qui hésitent à mettre à contribution les multinationales du numérique. Cette omission prive notre économie de sommes colossales qui peuvent améliorer notre filet social.