31e congrès du SCFP-Québec, mardi: discours du président, du secrétaire général et du directeur québécois
15 mai 2019
• Téléchargez la version pdf d’Au jour le jour, le journal du congrès, édition du mercredi 15 mai.
« Il est grand temps que la loi électorale change! »
Lors de son discours, Denis Bolduc a eu droit à une chaude ovation lorsqu’il a confirmé aux congressistes son intention de briguer le poste de secrétaire général de la FTQ au congrès de novembre prochain. Fort de son expérience acquise au cours des trois dernières années à titre de président du plus grand affilié de la FTQ, il a demandé aux sections locales d’être présentes en grand nombre à ce congrès pour contribuer à redonner au SCFP la place qui lui revient au sein de la fédération.
S’il n’en tient qu’au président du SCFP-Québec, la loi électorale québécoise doit permettre aux organisations syndicales d’occuper l’espace public et médiatique en campagne électorale. Sinon, qui défendra les intérêts des travailleuses et travailleurs auprès de celles et ceux qui seront appelés à diriger le Québec?
Il faut renouveler notre syndicat
Le secrétaire général du SCFP-Québec, Benoit Bouchard, prône la tenue d’États généraux sur le SCFP afin de moderniser notre syndicat et l’ancrer fermement dans le 21e siècle.
Bien que le SCFP soit un acteur de changement depuis plus de 50 ans, la société évolue et nous devons continuellement nous renouveler afin de conserver notre rôle de premier défenseur des services publics. « Il faut redonner à l’action syndicale ses lettres de noblesse, dans un contexte de diversification du militantisme : il faut moderniser la solidarité syndicale. »
Ce renouvellement s’impose pour affronter les défis qui nous attendent : automatisation et changements technologiques, tentatives de privatisation des services publics, montée de gouvernements de droite et nécessité de favoriser la relève syndicale. Il ajoute qu’il faut tenter de mieux comprendre les jeunes, tout en leur enseignant les luttes passées.
S’inspirant du thème du congrès, il a finalement brossé un portrait des réalisations récentes du SCFP : campagnes pour consigner les bouteilles de vin, pour le salaire minimum à 15 $, pour la bonification du RRQ pour les jeunes travailleurs, sans compter l’organisation de multiples colloques et congrès, la refonte du site Web du SCFP-Québec et la valorisation de son image.
Restons vigilants face à la CAQ
Le directeur québécois du SCFP, Marc Ranger, a mis l’accent dans son discours sur l’importance de notre organisation au Québec. Il a insisté sur le fait que le SCFP est au service de la population québécoise, et ce, d’un bout à l’autre de notre vaste territoire.
Il a également souligné la grande expertise du SCFP au Québec, qui compte une équipe de conseillères et conseillers totalement dévoués à la défense des membres et appuyés par des services spécialisés qui font l’envie des autres organisations syndicales.
Il a invité les congressistes à rester vigilants face à la CAQ, un gouvernement de droite qui favorisera probablement les privatisations, particulièrement dans le secteur municipal et les sociétés d’État.
Il a de plus insisté sur l’importance de prendre notre place là où sont les décideurs et dans les grands enjeux de société, entre autres l’automatisation, le transport collectif ainsi que la lutte aux changements climatiques.