Les chauffeurs d’autobus du RTL intensifient leurs moyens de pression
11 avril 2018
Aujourd’hui, les chauffeurs d’autobus du Réseau de transport de Longueuil (RTL) entament une nouvelle phase dans leurs moyens de pression. Cette nouvelle étape consiste en un échange d’autobus entre chauffeurs, de manière à exercer une pression administrative sur leur employeur, sans compromettre le service à la clientèle. Sans convention collective depuis le 1er janvier 2017, les chauffeurs souhaitent un déblocage sur l’amélioration des temps de trajets, qui est leur enjeu principal dans cette négociation.
«Nos moyens de pression d’aujourd’hui sont à l’image de nos revendications : nous voulons exercer le maximum de pression sur l’employeur sans nuire au service à la clientèle. Parce que les chauffeurs l’ont dit et répété, le but de cette négociation, c’est que le RTL adopte des temps de trajets réalistes. Ainsi, les usagers auront un service fiable et les chauffeurs ne subiront plus de stress indu. Tout le monde à bord en a ras le bol des trajets impossibles et des retards constants», a expliqué Sylvie Champagne, présidente du Syndicat des chauffeurs d’autobus du RTL, section locale 3333 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
«Plusieurs jours de négociation sont prévus dans les prochaines semaines. Il est temps que le RTL tienne pleinement compte de l’expertise de ses chauffeurs. Si nous n’arrivons pas à une entente à court terme, nous devrons passer à des moyens de pression additionnels», a prévenu la présidente.
Le moyen de pression entamé aujourd’hui fera en sorte qu’à la fin d’une journée donnée, certains autobus rentreront à un garage différent du garage de départ. Cela compliquera la gestion du parc d’autobus.
Depuis l’été dernier, les quelque 750 chauffeurs ont porté au travail des t-shirts puis des chandails orange arborant le slogan «Le service aux usagers, notre priorité», pour bien expliquer le contexte de négociation. Rappelons que le 4 juin 2017, les chauffeurs d’autobus du RTL ont voté à 98% en faveur d’un mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun.
Comptant près de 116 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 7270 membres dans le transport terrestre au Québec.