Sécurité aérienne : un pas de plus vers un ratio sécuritaire d’un agent de bord pour 40 passagers
27 juin 2017
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se réjouit de la recommandation récente du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes demandant au gouvernement fédéral une révision du rapport actuel de 1 agent de bord par 50 passagers et s’attend à ce que le gouvernement agisse rapidement en ce sens.
Ce rapport fait suite aux audiences tenues d’avril à juin 2017 sur la sécurité du système d’aviation civile canadien. Le SCFP est heureux de constater que ses recommandations, présentées lors de l’audience du 6 avril, ont trouvé écho parmi les députés membres du comité.
Lors de la dernière campagne électorale fédérale, le Parti libéral a condamné les décisions du gouvernement conservateur précédent en matière de sécurité aérienne et a pris l’engagement « de prendre des décisions éclairées fondées sur des preuves et des données » et que « la sécurité de tous les Canadiens sera en tête de liste de nos priorités. » Le SCFP s’attend donc à une réponse positive du gouvernement et qu’il appuie l’adoption de ce rapport en Chambre afin que la révision du ratio s’amorce rapidement pour rétablir un niveau de sécurité aérienne adéquat pour les passagers et pour l’équipage.
« Nous avons confiance que le gouvernement libéral entamera rapidement un processus de révision du ratio et qu’il respectera sa promesse de mener des consultations appropriées auprès des intervenants et experts, tout en faisant de la sécurité de tous les Canadiens une priorité », a déclaré Mark Brancelj, président de la Division du transport aérien du SCFP.
Le SCFP, qui représente plus de 10 000 agents de bord employés au sein de neuf compagnies aériennes, a expliqué aux parlementaires que le changement dans le rapport entre le nombre d’agents de bord et le nombre de passagers expose les transporteurs aériens et les passagers à des risques beaucoup plus grands, et ce, pour de simples économies de coûts.
Lors des audiences, le président du Comité de la santé et sécurité de la Division aérienne du SCFP, Jordan Bray-Stone, a entre autres fait valoir que lorsque des sorties de secours sont laissées sans surveillance, faute d’agents de bord en nombre suffisant, ce sont les passagers qui en deviennent responsables. Ces passagers ne sont tout pas mentalement prêts et ils n’ont pas la formation voulue pour s’occuper d’une issue de secours en cas d’urgence. Cela constitue un risque inutile et inacceptable pour les passagers et pour les membres de l’équipage.
Le SCFP tient à souligner le travail du Nouveau Parti démocratique, qui, dans un rapport complémentaire, a pris fermement position en faveur du rétablissement du ratio 1:40 pour les agents de bord. Le NPD conclut à juste titre que le ratio actuel « est nettement insuffisant pour assurer la pleine sécurité des passagers en cas de turbulences, de décompression de la cabine, d’incendies à bord ou d’évacuation d’urgence. »
« Considérant les études déjà existantes, nous espérons que le gouvernement réinstaurera le ratio 1:40 dans les plus brefs délais. Il s’agit d’un ratio éprouvé en matière de sécurité, » a conclu M. Brancelj.