Commission parlementaire sur la Loi concernant le Réseau électrique métropolitain
31 mai 2017
En commission parlementaire mercredi sur la loi 137 concernant le Réseau électrique métropolitain (REM), la coalition Trainsparence et le président du SCFP-Québec, Denis Bolduc, ont dénoncé le vide quant à la mission publique du REM. Rappelons que ce projet serait le plus gros PPP de l’histoire du Québec.
« Le projet de loi 137 ne mentionne aucunement le transport en commun, le service aux citoyens, le contrôle de la tarification, la préoccupation pour la disparition de lignes d’autobus et de corridors ferroviaires existants, ni l’objectif de réduction des gaz à effet de serre. Rien de tout cela! Ce projet ne présente aucune justification d’ordre public », a témoigné la coalition Trainsparence devant la commission.
Tout indique que le tracé du REM répond à des impératifs de développement immobilier dans une logique d’étalement urbain, au détriment du service aux centres de population existants.
« Le REM n’est pas un véritable projet de transport collectif. Choisir une technologie sans égard à la capacité de celle-ci à répondre aux besoins de la population est inacceptable. On doit d’abord choisir les options qui répondent le mieux aux besoins de la population, en appliquant le principe du « bon mode au bon endroit », puis viser ensuite à ce que la réalisation des projets maximise les bénéfices pour l’économie locale », d’ajouter Trainsparence.
La coalition Trainsparence s’inquiète pour l’avenir de tout développement de transport en commun vu les sommes considérables déjà promises par les différents paliers de gouvernement. La coalition dénonce d’ores et déjà que le REM est un éléphant blanc en devenir et un bien mauvais legs aux générations suivantes.
« Ce gaspillage de fonds publics va empêcher le financement des bons projets, tant dans la région de Montréal qu’à Québec, Gatineau ou dans d’autre villes, et ce, pour plus d’une décennie. »
Le projet de loi 137 est une raison de plus poussant la Coalition Trainsparence à demander la tenue d’une commission parlementaire sur la raison d’être du REM.