« C’est carrément indécent que les gouvernements n’aient pas encore garanti le financement nécessaire pour maintenir la sécurité de cette communauté »
23 mai 2017
À Val-d’Or ce matin, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) réitère son appui aux policiers et à la communauté du Lac Simon et demande aux gouvernements provincial et fédéral de garantir le financement nécessaire pour sauver des vies. Le Conseil de la Nation Anishnabe de Lac Simon a déjà annoncé qu’il fermerait le poste de police si le financement n’était pas au rendez-vous.
« C’est carrément indécent que les gouvernements n’aient pas encore garanti le financement nécessaire pour maintenir la sécurité de cette communauté », a déclaré Benoît Bouchard, secrétaire général du SCFP, présent à Val-d’Or mardi matin.
On se souviendra qu’un policier de Lac Simon a trouvé la mort en répondant à un appel auprès d’une personne en détresse l’an dernier.
« La mort de Thierry Leroux ne doit pas être en vain. Il faut en tirer des leçons afin que des situations semblables ne se produisent plus! »
Le dernier rapport d’intervention de la Commission nationale des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) maintenait l’obligation d’avoir 4 policiers par quart de travail en tout temps. Lors de l’intervention durant laquelle a été tué Thierry Leroux, ils auraient dû être quatre policiers et ce type d’intervention est très fréquent.
« Il faut maintenir les interventions à quatre policiers en tout temps. Il y a aussi d’autres solutions que nous avons déjà mises en œuvre. Par exemple nous portons une arme a impulsions électriques maintenant et cet outil de travail a déjà sauvé des vies lors d’interventions récentes », d’expliquer Pierre-Olivier Régis, président du Syndicat des policiers du Lac Simon. « Mais tout est perdu sans le financement adéquat. »