La paix industrielle menacée à l’Université de Montréal
28 septembre 2016
Les négociations entre les quelque 225 membres du Syndicat des employés(e)s d’entretien de l’Université de Montréal et l’employeur se dégradent tellement au point où la partie patronale distribue des avis disciplinaires aux employés pour le simple port d’un tee-shirt sur lequel il est inscrit le nom du syndicat.
Les principaux enjeux de cette ronde de négociation concernent le déménagement prochain d’une partie des activités du campus principal vers les nouveaux édifices de l’université actuellement en construction à Outremont. De plus, la partie patronale voudrait exclure, la première année, ses employés de ces nouvelles installations, pour confier leurs tâches à une main-d’œuvre externe (sous-traitance), ce à quoi s’opposent vivement les représentants syndicaux.
De plus, le deuxième enjeu est la demande farfelue des représentants patronaux de pouvoir modifier les horaires de travail des syndiqués à 24 heures d’avis !
Depuis le début de la rentrée académique, le personnel de soutien porte ces tee-shirts rouges, à l’effigie de leur syndicat, une fois par semaine. Il semble que ce moyen de pression très léger soulève l’ire des représentants patronaux au point où ceux-ci sanctionnent les employés avec des avis disciplinaires.
« Ce genre d’abus ne fait qu’augmenter notre détermination à nous tenir debout face aux menaces de l’employeur », de déclarer Sylvain Chicoine, président du Syndicat des employés(e)s d’entretien de l’Université de Montréal (SCFP 1186).
Rappelons que ces travailleurs sont sans contrat de travail depuis le 31 mai 2014. Les négociations pour le renouvellement de leur convention collective ont débuté au printemps 2015, et depuis elles piétinent, malgré plus d’une vingtaine de rencontres. Un conciliateur été nommé dans le dossier le 7 juillet dernier.
Les membres ont en poche un vote à 94 % en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. « Ce genre de menace ne peut mener qu’à la grève », de déclarer madame Liette Garceau, conseillère syndicale du SCFP.