Assises annuelles de l’UMQ – Les travailleurs municipaux ne seront pas les boucs-émissaires des élus
12 mai 2016
Tout un comité d’accueil attendait les élus municipaux lors de l’ouverture des assises de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Des milliers de manifestants assemblés à l’extérieur du Centre des congrès rappelaient aux élus, ainsi qu’au premier ministre Philippe Couillard qui ouvrait la rencontre, que déséquilibrer les rapports de force à la table de négociations était une atteinte directe à un droit fondamental et un affront inacceptable à l’ensemble des travailleurs du Québec.
En ce sens, l’ensemble des secteurs du SCFP, le président national du SCFP, Mark Hancock, le secrétaire trésorier national du SCFP, Charles Fleury ainsi que les affiliés de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) se joignent aux travailleurs municipaux pour mettre en garde le gouvernement contre le dépôt d’un projet de loi qui limiterait le droit des travailleurs de négocier librement et donnerait aux élus la possibilité de décréter les conditions de travail de leurs employés.
«Ça serait du jamais vu dans l’histoire des relations de travail au Québec ! Les élus veulent faire porter leur problème financier sur le dos de leurs employés. C’est odieux! La commission Charbonneau nous a démontré que la collusion et la corruption étaient un immense fardeau financier pour les municipalités et que les élus ne sont pas tous fiables!», a expliqué Denis Bolduc, secrétaire général du SCFP-Québec.
«Les travailleurs municipaux ne seront pas les boucs-émissaires des élus qui se défilent de leurs propres responsabilités!», d’ajouter Daniel Boyer, président de la FTQ. «Que les élus s’assoient et négocient ! Nous avons fait la preuve que la négociation fonctionne, 95% des conventions collectives se règlent sans heurts et dans le respect de toutes les parties».