La Ville de Rosemère demande la conciliation
4 février 2016
Ce mercredi, les porte-parole de la Ville de Rosemère ont informé les représentants syndicaux des employés cols blancs et cols bleus qu’ils vont déposer une demande de conciliation en vertu du Code du travail. Cette demande survient après 9 demi-journées de négociations en vue de renouveler la convention collective des employés, échue depuis le 31 décembre 2014.
Les membres du comité de négociation réagissent avec surprise et déception puisque selon eux, des discussions sérieuses étaient déjà en cours à la table.
Le 2 juin 2015, le syndicat avait déposé ses demandes initiales. Le 31 août suivant, l’employeur a réagi en jetant un pavé dans la mare, voulant passer aux salariés une partie de la facture des assurances collectives.
«Pourtant, l’employeur sait très bien que ses employés devront faire un effort considérable à cause de la loi 15 sur les régimes de retraite. Les salariés devront ajouter environ 3% de leur salaire annuel à la caisse de retraite, sans parler des réductions de bénéfices. Il faut aussi rappeler qu’il y a quelques années, les employés avaient concédé de bonne foi 9 jours de leur banque de maladie pour que l’assurance salaire soit payée par l’employeur», a expliqué Karine Paquette, présidente de la section locale 4756 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les employés cols blancs et cols bleus de Rosemère.
D’ailleurs, le syndicat a déjà proposé aux porte-parole de la Ville des aménagements importants pour réduire la facture des assurances.
«La mairesse dit apprécier et respecter ses employés, mais si c’est le cas, il faudrait leur permettre de ne pas s’appauvrir. Au lieu de cibler la masse salariale des employés, pour trouver des économies, il faut chercher du côté des contrats donnés à la sous-traitance et du nombre de cadres qui augmente au détriment des employés syndiqués», a lancé Mario Lamontagne, conseiller syndical au SCFP.
«Il est paradoxal de se retrouver si rapidement en conciliation alors que la mairesse a dit en plein conseil de ville qu’elle préférait avoir un règlement négocié plutôt qu’imposé», a conclu Karine Paquette.
«Nous craignons que la mairesse Leduc ne se cache derrière le pacte fiscal plutôt que de trouver rapidement une issue acceptable pour les deux parties», selon Mario Lamontagne.
Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit 31,600 membres.