Les cols bleus manifestent à l’hôtel de ville contre des congédiements
2 novembre 2015
En début d’avant-midi ce lundi 2 novembre, de 8h à 10h, plusieurs cols bleus de la Ville de Drummondville ont manifesté pacifiquement autour de l’hôtel de ville. Ils ont alerté ainsi les citoyens au sujet de congédiements survenus vendredi dernier, 30 octobre.
Ce vendredi-là, plus de 35 employés cols bleus surnuméraires ont été mis à pied. La grande majorité d’entre eux sont des employés des travaux publics.
Normalement, un certain nombre de mises à pied saisonnières surviennent chaque automne. Ce que dénoncent les cols bleus et leur syndicat, c’est que cette fois-ci, les mises à pied arrivent de quatre à six semaines plus tôt. De plus, elles touchent la totalité des surnuméraires, alors qu’en temps normal, de six à dix d’entre eux sont épargnés.
Selon le syndicat, cela ouvre exagérément la porte à la sous-traitance et risque d’augmenter indûment le coût des services publics pour les citoyens de Drummondville.
«Les cols bleus savent parfaitement qu’il leur reste beaucoup de travail à accomplir, ils le voient. Il y en a pour des semaines. L’employeur inscrit ‘‘manque de travail’’ sur les cessations d’emploi. Pourtant, plusieurs cols bleus ont pris des photos de sous-traitants en train d’effectuer leur travail habituel. Ils sont en colère et ont raison de l’être», selon François Godbout, président du syndicat des cols bleus.
«Les contribuables vont faire les frais de ces congédiements abusifs. Le travail en sous-traitance coûte beaucoup plus cher que celui des cols bleus. Dans certains cas, comme pour les fuites d’eau, c’est jusqu’à trois fois plus cher. L’employeur doit des explications aux citoyens. Pourquoi augmenter les coûts par ce recours inutile à la sous-traitance», a demandé Nina Laflamme, conseillère syndicale au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Rappelons que le 20 septembre dernier, quelques dizaines d’employés cols bleus de Drummondville ont manifesté lors de la «Journée portes ouvertes V.I.P.» de la Ville. Leur but était de déplorer la lenteur du processus de renégociation de la convention collective. Équipés d’un barbecue, ils avaient offert des hot-dogs aux citoyens.
Les quelque 130 cols bleus de la Ville de Drummondville sont représentés par la section locale 5223 du SCFP. Leur convention collective est échue depuis le 31 décembre 2014.
Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit 31,600 membres.