Le SCFP s’inquiète de la dissolution de la Commission de l’équité salariale
15 mai 2015
Le SCFP est inquiet quant aux orientations qui
sous-tendent le projet de loi 42 en ce qui a trait à la disparition
de la Commission des normes du travail et de la Commission de
l’équité salariale. La fusion des missions de la CSST, de la CNT
ainsi que la CÉS en un seul organisme constituera un recul pour les
femmes du Québec.«Nous sommes convaincus que le
transfert des responsabilités de ces organismes vers une
mégastructure va affaiblir leur rôle visant à promouvoir et à faire
respecter les droits fondamentaux protégés par la Loi sur l’équité
salariale et les protections d’ordre public contenues à la Loi sur
les normes du travail», mentionne Annick Desjardins, avocate
au SCFP.
L’adoption à l’unanimité en 1996, de la Loi sur l’équité salariale
par l’Assemblée nationale correspondait ni plus ni moins à une
promesse à l’endroit des femmes du Québec: la Loi devait faire en
sorte d’éliminer les écarts salariaux entre emplois féminins et
emplois masculins dus à la discrimination systémique dont les
femmes sont victimes.
«Le gouvernement libéral bafoue
depuis son élection le droit à l’égalité. Leurs mesures d’austérité
appauvrissent d’avantage les femmes du Québec», de conclure
Annick Desjardins.
Au Québec, le SCFP compte sur une équipe de
six personnes spécialisées en évaluation des emplois et en équité
salariale pour conseiller les syndicats affiliés et les comités
d’équité salariale. Depuis l’entrée en vigueur de la Loi, des
centaines de programmes d’équité salariale ont été réalisés dans
les entreprises où le SCFP est présent, autant chez de petits
employeurs que dans de grandes entreprises. Le SCFP a également
participé au programme d’équité salariale visant les personnes
salariées des secteurs de la santé et de l’éducation dont
l’employeur est le Conseil du trésor.
Comptant plus de 112,700 membres au Québec, le SCFP est présent
dans 10 secteurs d’activité, soit les affaires sociales, les
communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les
municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les
transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.