Le défi d’une génération
8 mai 2015
une allocution au troisième jour du 29e Congrès du SCFP, au Centre
des congrès de Québec.
Dentrée de jeu, il a relaté son enfance dans une famille de
militants syndicaux. Il a rappelé que le Québec est actuellement la
société la plus égalitaire en Amérique du Nord et que cest grâce à
laction syndicale.
Il a ensuite souligné que le mouvement syndical nest pas
ladversaire des nouvelles générations. «Les ennemis des jeunes, ce sont les forces
policières qui les tabassent, ce sont les compressions en
éducation», a-t-il dit.
Sa principale inquiétude à légard des syndicats, cest lhéritage
écologique qui sera laissé aux nouvelles générations. Il a rappelé
le consensus scientifique à leffet que si nous ne soignons pas
notre dépendance aux énergies fossiles, le réchauffement climatique
va compromettre irrémédiablement lavenir de la planète.
syndicats et les groupes écologistes, «le patronat, lindustrie pétrolière et la
classe politique marchent main dans la main. Il faudra que les
syndicats fassent aussi front commun avec les groupes écologistes
pour réclamer un modèle économique qui ne sera pas basé sur le
pétrole», a-t-il ajouté.
Plusieurs pays ont déjà entamé ce changement. LAllemagne, par
exemple, a déjà abandonné le nucléaire et créé plus de 300,000
nouveaux emplois de qualité dans les énergies vertes. Le Danemark,
de son côté, a élaboré un plan de sortie du pétrole dici 2050.
Pour réussir cette transition, les syndicats québécois et canadiens
devront prendre la mesure des enjeux liés au climat et continuer à
être une force dinnovation. Ils doivent fusionner leurs
préoccupations de préserver de bons emplois avec une vision adaptée
au 21e siècle, a affirmé Gabriel Nadeau-Dubois, qui a fortement
impressionné la salle par son éloquence et sa détermination.