«Nous avons
de nouveaux patrons, ils s’appellent les frères Rémillard,
lance Éric Lévesque, président du syndicat des employés de
TQS-Québec. Même sans la
bénédiction du CRTC, en tant que gestionnaires ils sont déjà nos
employeurs». En effet, parallèlement à l’offre d’achat de la
station, Remstar a paraphé un contrat qui la rend gestionnaire
officiel du réseau TQS. Selon ce contrat, le «Gestionnaire»
(Remstar) est «irrévocablement
investi d’une pleine autorité sur tous et chacun des dirigeants et
autres salariés de chaque Membre du Groupe TQS, incluant le droit
de congédiement, de licenciement et d’embauche».Conséquence
de cette entente, selon le SCFP, Remstar doit être considérée comme
l’employeur légal de TQS et devient ainsi liée aux accréditations
syndicales et aux dispositions existantes des conventions
collectives en vigueur. «Si nous
obtenons gain de cause, Remstar ne pourra se défiler et devra faire
face à la musique», avance Annick Desjardins, conseillère au
SCFP. Ainsi, l’entreprise ne pourrait se soustraire à son
obligation de respecter les clauses des conventions collectives,
dont celles concernant les mises-à-pied (indemnités de départ) et
les sommes dues suite au règlement en équité salariale, ce qu’elle
refuse de faire jusqu’à présent. Le SCFP demande donc au CCRI
d’émettre une ordonnance provisoire afin de reconnaître que Remstar
est liée à la convention collective conclue entre TQS et les
syndiqués de la station de Québec.

Comptant 7000 membres dans les communications au Québec, le SCFP
est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et
les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et aérien,
les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les municipalités. Avec plus de 105,000
membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.