Lise Payette signe un article dans le MédiaMatinQuébec à l’occasion du premier anniversaire du lock-out au Journal de Québec
22 avril 2008
Québec, le
mardi 22 avril 2008 Lise Payette signe un article dans
lédition daujourdhui du MédiaMatinQuébec, le quotidien gratuit
que publient les employés du Journal de Québec en conflit depuis un
an. Il ne sagit pas dune chronique régulière pour lancienne
ministre du gouvernement Lévesque, mais dun article publié à
loccasion dun triste anniversaire: un an de lock-out au
Journal de Québec. Pour
souligner cette année de conflit, les syndiqués ont décidé de
publier et distribuer une édition du MMQ au contenu augmenté et
dont le triage a été porté à 70,000 exemplaires plutôt que les
habituelles 40,000 copies.
Au nom des 252 syndiqués du Journal de Québec, leur porte-parole,
Denis Bolduc, a déclaré que les victimes du lock-out de Quebecor
étaient «très touchées»
par le geste et la présence de Lise Payette dans lédition de ce
matin. «Madame Payette est une
femme libre qui na jamais renié ses principes, sa collaboration ne
passera pas inaperçue.»
On se rappellera que le départ de Lise Payette du Journal de Montréal avait fait grand
bruit lan dernier. À lannonce du lock-out par Quebecor, Lise
Payette signait une chronique dans le Journal de Montréal et dans le
Journal de Québec. Se
retrouvant publiée malgré elle dans un journal en conflit, elle a
refusé que ses chroniques soient reprises à Québec. Selon ce que
les différents médias en ont rapporté, Quebecor la informée
quelle navait pas le choix. Elle avait alors répondu quelle
navait «jamais franchi une ligne
de piquetage de sa vie». Elle ajoutait aussi quil était
«étonnant de vivre à une époque
où la technologie fait en sorte qu’on se questionne sur nos
principes. Franchir une ligne de piquetage par ordinateur, c’est la
même maudite affaire.»
Intitulé Les fameuses valeurs
québécoises, larticle quelle publie ce matin pose la
question suivante: A quoi est-on
vraiment attaché dans ce Québec dont il paraît quon est si
fier? Quelles sont ces valeurs «dont on dit quelles méritent quon se batte
pour elles». Elle termine son texte en soulignant que
«la mémoire devrait peut-être
être une de nos valeurs non négociables comme peuple. Pour
toujours.» Puis sadressant directement aux victimes du
lock-out de Quebecor, elle conclut par «Je me souviens! En fait, cest ça que je
voulais vous dire aujourdhui. Je me souviens de vous. Depuis un an
déjà.»
Larticle de madame Lise Payette peut être consulté sur le site
Internet www.MediaMatinQuebec.com
(édition du 22 avril).