Un représentant du Journal de Québec tient des propos pour le moins étonnants
12 octobre 2007
Québec, le
vendredi 12 octobre 2007 Le Journal de Québec est-il à ce point
désespéré quil doit utiliser des méthodes malhonnêtes pour tenter
de convaincre des clients à annoncer dans ses pages? Hier, un de
ses représentants a faussement affirmé à une agente immobilière de
Québec quil sollicitait que le conflit de travail était réglé au
Journal de Québec.
En matinée, Diane Viger, de La Capitale, a
reçu un appel pour le moins surprenant. Un individu la contactée
pour lui proposer de placer des annonces de ses maisons à vendre
dans le Journal de Québec.
La réponse de Mme Viger a été instantanée. «Réglez dabord votre conflit, puis vous me
rappellerez. On verra après. Jai entendu des histoires dhorreur
concernant des annonces qui sont toutes mêlées dans le Journal de
Québec», nous a-t-elle dit, hier après-midi.
Mais la réplique de linterlocuteur a été étonnante. «Mais madame, cest réglé», lui a-t-on
dit.
«On na pas entendu parler de ça
ici à Québec», a répondu Mme Viger. Plutôt que de corriger
linformation, lhomme en a ajouté. «Oui, oui, les employés, ils ont lâché. Ils ne
voulaient plus rien savoir», a-t-il renchéri.
Mme Viger convient que «ça prend
un front de buf» pour tenir de tels propos.
Quebecor est-elle à ce point mal prise ou manque-t-elle à ce point
de ressources pour permettre à ses représentants de raconter de
telles sornettes à ses annonceurs?
Cest cette même entreprise qui a qualifié ses employés de déloyaux
envers elle et qui nous a accusés à quelques reprises de tenir des
propos mensongers. Cest elle qui fait lobjet dune ordonnance de
la Commission des relations du travail concernant quatre individus
identifiés comme scabs par les syndicats. Cest elle aussi que la
députée de Taschereau, Agnès Maltais, a surpris en train de
«tricher».
Le Journal de Québec nest
pas à une fausseté près depuis le début du conflit, mais ce dernier
épisode méritait quon vous en fasse part.
Depuis le début du lock-out que Quebecor planifiait depuis des
mois, les syndicats ont le souci de faire les choses proprement,
correctement et légalement. Jamais, navons-nous affirmé des choses
que nous savions fausses.
Comment Quebecor peut-elle se rabaisser à avoir recours à de telles
méthodes pour tenter de tromper ses annonceurs?
Les gens de Québec et les commerçants désirent-ils vraiment être
associés à une entreprise qui agit de la sorte? Depuis le début du
conflit, Quebecor et son entreprise, le Journal de Québec, ont
perdu beaucoup de crédibilité et le respect de bien des gens.
Il est temps que ce cirque de piètre qualité cesse. Quebecor doit
revenir à la table de négociations et faire de véritables efforts
pour tenter de trouver une solution à ce conflit que les 252
travailleurs nont pas voulu.
Rappelons que le Journal de
Québec a décrété un lock-out à lencontre de ses employés le
22 avril. Au moment du déclenchement du lock-out, aucun des trois
syndicats aujourdhui en conflit navait même adopté un mandat de
grève.
Prenez note que cette nouvelle est publiée aujourdhui dans le
MédiaMatinQuébec, le
quotidien gratuit des lockoutés du Journal de Québec et accessible en
ligne sur le site Internet www.mediamatinquebec.com .