D’entrée de jeu, on constate que le mandat et
les règles du jeu fixés au départ n’ont pas été respectés. Si, lors
de la première séance d’information, le 11 avril dernier, le
président de la commission affirmait qu’il ne donnerait «aucune
opinion et aucune recommandation, je ne ferai que rapporter les
points de vue apportés lors des audiences», le rapport final
est loin d’être aussi neutre.

«En fait, souligne Mathieu Harkins, porte-parole du SCFP,
le président de la commission semble avoir endossé tous les
points de vue du conseil d’administration du CSSS
Dorval-LaSalle-Lachine. Son exposé est fait sur mesure pour plaire
à qui veut réduire le rôle de l’hôpital Lachine, ceux-là même qui
l’ont nommé.»

Le rapport final indique que la majorité des participants aux
audiences étaient d’accord avec l’ensemble du projet, mais il ne
fournit aucun détail là-dessus. «Nous sommes déçus! Dans une
levée de boucliers remarquée, le SCFP, la FTQ, le la FIIQ, l’APTS,
plusieurs médecins, des citoyens et les élus municipaux de Lachine
et Dorval se sont opposés au changement de mission de l’hôpital,
tel que proposé. Cependant, la commission conclut que les centres
de services et de soins de santé ambulatoires seront les «hôpitaux
de l’avenir», une affirmation non-fondée et fortement contestable.
Ainsi, le projet proposé aurait donc «la cote», comme si la santé
des gens était affaire de mode. Si on avait su que cette
consultation ne servirait qu’à confirmer une décision déjà prise,
nous n’y aurions pas participé», ajoute Mathieu Harkins.

Le SCFP ne baisse pas les bras pour autant et entend bien
poursuivre la lutte pour assurer la survie de l’hôpital Lachine
comme établissement de première ligne qui accueille des ambulances
et offre un service de soins intensifs à la population de
l’arrondissement.