La STS ne fait aucun effort
31 mai 2006
Sherbrooke, le mercredi 31 mai 2005
Aucune marque de respect, aucun compromis, aucun effort : cela
semble être devenu le nouveau mot dordre de la Société de
transport de Sherbrooke à lendroit des chauffeurs dautobus. Le
litige est connu, selon les syndiqués ils demandent des
aménagements simples et peu coûteux pour diminuer les heures de
déplacement entre leurs pièces de travail (circuits), mais les
dirigeants de la STS font la sourde oreille et refusent tout
compromis. Le syndicat est déçu de cette fermeture desprit et
tient à donner lheure juste à la population pour contrer la
désinformation.
«En septembre 2005, à la signature de notre
contrat de travail, nous avions un service régulier avec des
fréquences raisonnables pour nous transporter aux différents points
de relève. Ce qui était tout à fait normal! Or, le 18 mai dernier,
on apprenait que lhoraire complet de ce service serait modifié le
19 juin. En conséquence, nous devrons attendre plus longtemps
lautobus nous ramenant à nos points de relève (STS, Université de
Sherbrooke, Cégep, Carrefour, Centre-Ville), et nous perdrons du
temps entre nos trajets. Il est alloué aux chauffeurs une heure
trente par semaine pour le déplacement, alors quen réalité il leur
faut environ quatre heures, ça la société de transport doit
ladmettre», affirme Ghislain Leroux, président du SCFP 3434.
Pourtant, du point de vue syndical, les chauffeurs avaient fait
preuve de bonne foi lors de leur dernière assemblée générale. À ce
moment-là, ils avaient accepté dassumer le coût, pour lété, dune
navette supplémentaire, moyennant lengagement de la STS de lui
fournir, dès lautomne, un moyen de transport entre lintersection
Galt/Université et le Centre dopération. Le Syndicat a soumis
cette solution à la STS et la direction la refusée. «Ce nest
pas très compliqué, cest le gros bon sens! Mais cest trop pour la
STS. Eux, ils nont pas à se déplacer 2, 3 ou 4 fois par jour pour
faire leur journée de travail
Nous voulons des relations de
travail harmonieuses, mais il faut pour cela être dabord
considérés comme de véritables partenaires!», de conclure
Ghislain Leroux.
Le SCFP représente quelque 6500 membres dans le transport urbain au
Québec. En plus de ce secteur dactivité, le SCFP est présent dans
10 autres secteurs, entre autres, la santé et les services sociaux,
léducation, les municipalités, le transport aérien et les
communications. Comptant au total près de 100,000 membres au
Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.