Le SCFP a porté plainte au CRTC contre Global Television
6 septembre 2005
Québec, le mardi 6 septembre 2005 –
Suite à la récente annonce de Global Television de transférer ses
activités de mise en ondes de CKMI, sa station de Québec, vers
Toronto, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) a
porté plainte au Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes (CRTC). Le SCFP estime qu’en
procédant à ce transfert, Global outrepasse aux dispositions de sa
licence.
«Global est entré par la porte d’en arrière
en faisant croire à tout le monde qu’elle ouvrait une station dans
la ville de Québec. De la quarantaine d’employés promis pour
Québec, il n’en restera plus que huit!», déplore Michel
Bibeault, coordonnateur du secteur des communications du SCFP.
«Je suis assez scandalisé, ajoute-il, de voir que Global
prend des engagements envers le CTRC qui les consigne par écrit et
que par la suite Global se comporte comme si rien de tout cela
n’avait jamais existé. C’est assez cavalier merci!»
Rappelons qu’au moment de l’octroi de licence, CanWest Global
s’engageait à faire de CKMI sa principale assise au Québec. On
promettait à l’époque 75 employés dès l’ouverture de la station,
dont la majorité serait à Québec. Global promettait même 100
employés la seconde année, dont un ajout de plusieurs postes à
Québec.
En décembre 1996 lors des audiences publiques du CRTC tenues à
Montréal, monsieur Glen O’Farrell, haut dirigeant de CanWest Global
à l’époque s’engageait de façon on ne peut plus claire. Il
déclarait au CRTC: «Our commitment, on an employment level, is
to create, as of Year One, approximately 75 new jobs, of which the
majority are in the Québec City. In Year Two, that grows to 100,
with additional employment created in Québec City.» (page 1147
des notes verbatim du CTRC).
Le lendemain du transfert de la mise en ondes vers Toronto,
vraisemblablement le 26 septembre, Global ne comptera plus que huit
employés réguliers et un à demi-temps à la station CKMI de Québec.
On est loin du compte. On s’interroge sur ce qui restera de toute
la production locale promise par Global.
«Pour quiconque a suivi le dossier, on voit que Global se moque
éperdument de promesses qu’il a faites à la population et à la
ville de Québec. Maintenant qu’il a pris le marché de toute la
province, il se sauve à Toronto avec la petite caisse. Encore une
fois, la ville de Québec s’est bien fait avoir.», lance Mario
Gervais, président du SCFP-Québec, mais aussi citoyen de la
Capitale nationale.
Global au Québec
Au Québec, Global est présent à Montréal, Québec et Sherbrooke et
compte au total près de 125 employés, dont une centaine à Montréal.
Tous les salariés à l’emploi de Global au Québec sont membres du
SCFP.
Le SCFP
Comptant 7000 membres dans les communications au Québec, le SCFP
est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et
les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et aérien,
les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les municipalités. Avec près de 100,000
membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.