Le président du Syndicat des croupiers du
Casino de Montréal, Roger Leclerc, déplore les propos de madame
Mainguy. «C’est faux, les croupiers ne sont pas formés pour
faire cracher les clients. Qu’on veuille faire un débat sur la
place du jeu dans notre société, c’est une chose, mais prétendre
que les croupiers sont là pour dépouiller les clients, c’est
ridicule», a-t-il déclaré.

De son côté, le président du Syndicat des croupiers du Casino du
Lac-Leamy (autrefois Hull), Francis Cantin a déclaré que «ça n’a
aucun sens de croire que les croupiers sont endoctrinés, manipulés
et formés pour «sizer» les joueurs afin de connaître leurs défauts
ainsi que leurs faiblesses.» Suite au passage de madame Mainguy
à l’émission de télévision Tout le monde en parle, à plusieurs
émissions de radio et aux articles de journaux, Francis Cantin
précise que plusieurs de ses membres ont vivement réagi. Ceux-ci ne
se reconnaissent tout simplement pas dans les propos d’Éléonore
Mainguy qui les a comparés à de «pures machines à laver».

«Les croupiers sont choqués de voir leur intégrité mise en cause
de cette façon, a indiqué Roger Leclerc. Le travail de
croupier est un travail professionnel, honorable et intègre, fait
de bonne foi. En aucun temps, ce travail consiste à «laver» le
client. Il est faux de prétendre que les croupiers modifient la
façon de distribuer les cartes selon que le joueur gagne ou perde.
Il est également faux de prétendre que les croupiers ont une
quelconque influence sur le joueur.»

Sans vouloir accorder aux affirmations de madame Mainguy plus
d’importance qu’elles ne le méritent, les représentants des
croupiers tenaient tout de même à corriger le tir. «Comme dit
l’adage, tout ce qui est excessif devient insignifiant», a
conclu Roger Leclerc.

Le SCFP représente quelque 1200 croupiers et croupières des casinos
de Montréal et du Lac-Leamy.

Comptant près de 100,000 membres au Québec, le SCFP est présent
dans plusieurs secteurs d’activités, entre autres, la santé et les
services sociaux, l’éducation, les universités, les municipalités,
l’hydroélectricité, les transports urbain et aérien, les
communications, les sociétés d’État et organismes publics
québécois. Il est aussi le plus important syndicat affilié de la
FTQ.