Développements dans l’affaire des caméras cachées de Boisbriand
20 décembre 2004
Boisbriand, le lundi 20 décembre 2004 –
Il y a des développements à Boisbriand après la découverte par les
cols bleus de cinq caméras cachées dans le garage et dans la
cafétéria. La journée même, les employés municipaux avaient
rapidement fait comprendre leur insatisfaction de se voir ainsi
épier par leur employeur.
Une rencontre avec la direction de la
municipalité a tout de même réussi à faire progresser le dossier.
L’administration municipale a admis avoir posé les caméras il y a
un an et demi, et a indiqué au syndicat qu’il y a en avait déjà eu
dans la caserne des pompiers. Même si aucun acte répréhensible n’a
été enregistré et qu’il n’y a rien à reprocher aux syndiqués, la
Ville a tout de même assuré au syndicat qu’aucune des images
captées ne seront utilisées contre les employés.
« C’est malheureux, on s’est senti blessé dans notre intimité.
On ne pensait pas être espionné ainsi en permanence, et ce, jusque
dans notre salle à manger. Cela vient de faire baisser notre niveau
de confiance envers notre employeur », affirme Robert
Chouinard, président du SCFP 4238. Une nouvelle rencontre est
prévue en janvier pour poursuivre les discussions. Le syndicat
demandera alors à la Ville des engagements clairs pour que de
telles pratiques ne se reproduisent plus.
Le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’hydroélectricité, les sociétés
d’État et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 100 000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié à la FTQ.