À TVA – QUEBECOR CHERCHE LA CONFRONTATION
21 septembre 2001
Montréal, le vendredi 21 septembre 2001 – Quebecor cherche
la confrontation avec les employés de TVA. Cest la seule
interprétation que lon peut faire des gestes récemment posés à TVA
depuis le début de lété, au mépris même des administrateurs en
place. Le président par intérim, Raynald Brière (à qui on na
jamais permis de sinstaller dans les bureaux de lancien président
Daniel Lamarre) est relégué au rôle de potiche. Dans les faits,
cest Paul Buron, le bras droit de P.-K. Péladeau, qui fait le job.
M. Buron, actuel vice-président aux finances de TVA, ancien employé
de Quebecor, agit unilatéralement.
Au début de lété, le Service des finances de
TVA fermait le Service de la reprographie, rendant inefficaces
certaines étapes de la production. Cette décision a touché des
employés qui travaillaient à TVA depuis plusieurs années dans bien
des cas. Fait étonnant, le président, Raynald Brière, nétait pas
au courant de la décision.
Dautre part, il y a quelques jours, TVA annonçait la mise à pied
dun employé surnuméraire en poste depuis 4 ans et demi. Cette
annonce coïncide avec larbitrage sur le statut de cet employé.
Fait étonnant encore, en juin, Raynald Brière faisait de la
régularisation des statuts demployés temporaires sa priorité.
Réal Leboeuf, président du SCFP 687 (Syndicat des employés(ées) de
TVA-Montréal), craint que Quebecor/TVA ne dresse la table pour une
négociation longue et ardue. « Les artisans de TVA souhaitent faire
de la télé de qualité; or, les coupures sauvages et lintimidation
qui règne à TVA ne servent personne, ni les employés, ni le public,
pas plus que Quebecor qui est en train de devenir le fossoyeur de
la télé au Québec », a-t-il déclaré.
Le SCFP 687 représente les quelque 700 employés de TVA-Montréal,
soit les journalistes, le personnel technique et de bureau et celui
de la réalisation. Comptant 7 000 membres dans les communications
au Québec, le SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs,
notamment la santé et les service sociaux, léducation, les
transports urbain et aérien et les municipalités. Avec près de 100
000 membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.
Une déclaration émise par le SCFP 687 suit ce communiqué.
DÉCLARATION DU SYNDICAT SCFP 687 (SYNDICAT DES EMPLOYÉ(ÉES) DE
TVA)
Le fantôme de Quebecor agit déjà à TVA
Au début de l’été, le Service des finances de TVA fermait le
service de la reprographie. Cette coupure faite sans aucune
consultation auprès des divers vice?présidents qui utilisent la
reprographie rend inefficaces certaines étapes de la production. Le
vice?président des finances actuel a agi de façon unilatérale
puisque le président par intérim de TVA, Raynald Brière, n’était
même pas au courant de la décision. Cela en dit long sur celui qui
dirige véritablement l’entreprise. Il est important de dire
qu’avant d’entrer en fonction comme vice-président aux finances,
Paul Buron a déjà travaillé pour Quebecor… De plus, des coupures
touchent plusieurs employés surnuméraires oeuvrant à TVA sur une
base régulière depuis, dans bien des cas, de nombreuses années.
Cette semaine, on nous a annoncé que l’entreprise mettait à pied un
employé surnuméraire qui travaille de façon continue depuis plus de
4 ans et demi. Cette mise à pied coïncide avec l’arbitrage sur le
statut de cet employé. Même si, en juin, notre président par
intérim nous avait promis que la régularisation des statuts
d’employés temporaires était sa priorité, l’entreprise a « coupé »
un employé temporaire qui avait décidé de faire valoir ses droits.
C’est une attaque pure et simple contre les droits et les
revendications de tous les surnuméraires! C’est une grossière
tentative d’intimidation contre les employés les plus précaires!
Cette décision de coupure confirme ce que la majorité pense sur la
présidence par intérim de Raynald Brière. Il nest là que par
parure, il ne gère absolument rien. De toute façon, on ne lui a
jamais permis de s’installer dans les bureaux de Daniel Lamarre, le
dernier président de TVA. Celui qui dirige présentement à TVA,
c’est Paul Buron, le bras droit de P.-K. Péladeau. Raynald Brière,
lui, agit comme « figurant », tout comme le Service des ressources
humaines de TVA. Ces deux gestes posés depuis le début de l’été ne
serviront certainement pas à dissiper la méfiance que les artisans
de TVA ont envers la direction actuelle, inquiétude qui s’est
accentuée avec la venue de Quebecor comme propriétaire.
Les artisans de TVA souhaitent faire de la télé de qualité et être
près des attentes du public francophone. Pour y arriver, on ne peut
tolérer qu’on leur coupe les moyens de fonctionner. Selon les
règles du CRTC, lors d’une transaction, un nouvel acquéreur doit
prouver que la transaction va avoir un effet positif pour le
public. Je ne suis certainement pas convaincu que la transaction
Quebecor/TVA va servir l’intérêt public avec les coupures
effectuées depuis le début de l’été. Au moment où nous amorçons les
négociations d’une nouvelle entente collective, il est clair que
Quebecor/TVA est à mettre la table pour une négociation longue et
cherche la confrontation.
Le 20 septembre 2001
Réal Leboeuf
Président des employé(ées) de TVA Montréal