La marche des syndiqués de Vidéotron fait un arrêt à Trois-Rivières – LA FTQ FAIT PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT ET LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
9 octobre 2002
Trois-Rivières, le mercredi 9 octobre 2002 Faisant un
arrêt à Trois-Rivières avant de poursuivre leur chemin, les
marcheurs, ont été accueillis par environ 150 sympathisants du
milieu syndical de la Mauricie. Partis samedi dernier de Montréal,
les 24 syndiqués en lock-out de Vidéotron ont entrepris de se
rendre à pied jusquà Québec pour déposer à lAssemblée nationale
une pétition dappui à leur cause, pétition qui a recueilli jusqu’à
maintenant plus de 65 000 signatures.
Le président de la FTQ, Henri Massé, a tenu à
être présent à Trois-Rivières pour loccasion et sest dit
impressionné par la détermination des marcheurs. « Cest à
limage de ce que jai vu quand jai participé aux assemblées des
employés de Vidéotron », a-t-il dit. « Jai vu beaucoup de
conflits dans ma vie et je peux vous dire que ces syndiqués-là sont
déterminés comme jamais, à limage des 24 marcheurs et marcheuses.
»
Vidéotron : des négociations dans limpasse
Commencées en décembre dernier, les négociations entre Vidéotron et
ses employés sont toujours dans limpasse. Pour les représentants
syndicaux, une négociation de bonne foi signifie des compromis de
part et dautre. Or, rappelant les grands enjeux de ce conflit de
travail, les représentants syndicaux font remarquer que 10 mois
après le début des négociations et 5 mois de conflit, la partie
patronale, Quebecor, maintient toujours ses demandes initiales qui
sont :
· la vente de 650 techniciens à un sous-traitant;
· la récupération de 35 à 40 millions de dollars dans les
conditions de travail, ce qui représente plus du tiers de la masse
salariale totale;
· la généralisation de la sous-traitance (30 % dans tous les
secteurs après impartition d’activités entières);
· environ 240 modifications à la baisse dans la convention
collective.
Selon les représentants syndicaux, ce conflit pourrait miner le
climat de lensemble des relations du travail au Québec, en raison
de lattitude autoritaire de lemployeur, de la présence massive de
briseurs de grève et du fait que Vidéotron joue avec largent des
Québécois par lentremise de la Caisse de dépôt et placement du
Québec (CDP). Doù la nécessité pour le mouvement syndical de
mettre de la pression sur la CDP et le gouvernement du Québec.
Le SCFP représente les 2 200 employés de Vidéotron présentement en
conflit. Comptant au total 7 000 membres dans les communications au
Québec, le SCFP est aussi présent dans plusieurs autres secteurs,
notamment la santé et les services sociaux, les universités,
léducation, les transports urbain et aérien, les sociétés dÉtat
et organismes publics québécois, lhydroélectricité et les
municipalités. Avec près de 100 000 membres, le SCFP reste le plus
important affilié de la FTQ qui, elle-même, est la plus imposante
centrale syndicale au Québec avec 500 000 membres.