Fait à noter, le directeur québécois du SCFP,
Pierre Dupuis, se joindra à l’équipe de négociation syndicale. On
se souviendra que, d’octobre jusqu’à tout récemment, le directeur
du SCFP avait piloté l’équipe de négociateurs syndicaux dans le
dossier de Vidéotron. Sa présence à la table des négociations à
l’UdeM relance donc l’espoir que le conflit de travail du personnel
de soutien connaisse bientôt son dénouement.

Rappelons que les quelque 2000 employés de soutien de l’UdeM, à 80%
des femmes, sont en grève depuis près de deux mois. L’équité
salariale homme-femme reste au cœur des divergences entre
l’employeur et ses employés.

Intervention de la Commission de l’équité salariale

Par ailleurs, la Commission de l’équité salariale est intervenue
auprès de l’employeur et du syndicat, la semaine dernière, «afin
de dénouer l’impasse et de corriger toute discrimination salariale
fondée sur le sexe au sein de cette entreprise». Dans une
lettre envoyée le 15 avril, la présidente de la Commission, Rosette
Côté, demande à direction de l’UdeM et au syndicat de
«s’entendre d’ici le 16 mai 2003 sur un correctif qui
emporte[rait] l’adhésion des deux parties».

Toujours dans cette lettre, elle constate que «le correctif
proposé par l’employeur […] n’est pas viable vu
l’impraticabilité d’une telle mesure […] en raison des
conditions de travail existantes et du refus du Syndicat des
employé(e)s […] d’en accepter l’application.»

Manifestation des grévistes ce midi

Même si la session universitaire tire à sa fin, le piquetage et les
manifestations publiques des syndiqués se poursuivent non seulement
aux abords du campus universitaire, mais aussi dans divers lieux de
la ville.

Ce midi, les grévistes se sont fixé rendez-vous à 13 heures devant
la Maison de Radio-Canada, boulevard René-Lévesque. Les
manifestants présents accueilleront quelque 75 cyclistes, eux aussi
employés en grève de l’UdeM, partis un peu plus tôt du campus de
l’université.

Tôt demain matin, c’est au centre-ville de Montréal que nous
retrouverons les employés de soutien où ils distribueront des
milliers de tracts pour informer la population du conflit qui a
cours présentement à l’UdeM.

La section locale 1244 du Syndicat canadien de la fonction publique
regroupe près de 2000 employés de soutien de l’UdeM, dont plus de
80% sont des femmes. D’autre part, le SCFP représente quelque
15,000 membres dans le secteur de l’éducation, dont 8000 dans les
universités québécoises, principalement du personnel de soutien.
Présent dans plusieurs autres secteurs d’activités, comme les
communications, les municipalités, la santé et les services
sociaux, l’hydroélectricité, les sociétés d’État et organismes
publics québécois, les transports urbain et aérien, le SCFP compte
près de 100,000 membres, ce qui en fait le plus important syndicat
affilié à la FTQ.